Les couples liés par un contrat de partenariat (Pacs en France ou contrat de cohabitation légale en Belgique) ont la possibilité d’officialiser leur relation au Luxembourg, en demandant l’inscription de leur partenariat au répertoire civil détenu par le Parquet général luxembourgeois.

Visiblement, jusqu’au mois de juin dernier, faire reconnaître un Pacs français par le Luxembourg ne posait pas de problème aux couples, à conditions bien sûr qu’ils réunissent l’ensemble du dossier administratif demandé.

Or, depuis le 1er juillet les choses sont plus compliquées

Ainsi, en plus de réunir l’ensemble des documents indispensables à la reconnaissance du Pacs (certificat de résidence, acte de naissance des partenaires, pièce d’identité), les couples doivent fournir la déclaration de partenariat inscrite à l’étranger ou une attestation d’inscription de déclaration de partenariat.
Selon l’administration luxembourgeoise, cette dernière doit porter une apostille pour être valable au Luxembourg. Or, cette fameuse apostille, n’est plus délivrée pour ce type de document par la France depuis le 1er juillet dernier !

Quiproquo entre les administrations françaises et luxembourgeoises

Selon la convention de la Commission Internationale de l’Etat Civil (CIEC) du 15 septembre 1977, il y a dispense d’apostille pour les documents d’acte civil entre la France et le Luxembourg.
Or, selon la Cour d’appel de Metz, le PACS est un acte d’état civil. La France estime donc être dans son droit en ne délivrant plus d’apostille depuis le 1er juillet, même si elle avait continué à le faire après la parution de cette loi.

Du côté luxembourgeois, le Ministre de la Justice, François Biltgen, explique dans une réponse parlementaire sur le sujet que les “déclarations-inscriptions de partenariat ne sont pas des actes de l’état civil”, il considère ainsi que la convention CIEC est “inapplicable en cas d’inscription de partenariat étranger”.

Voilà donc pourquoi le Luxembourg réclame une apostille sur les documents nécessaires à une inscription d’un partenariat étranger au Luxembourg, en conformité avec la Convention de La Haye du 5 octobre 1961, qui prévoit que la législation des actes est remplacée par l’apostille. “Cette apostille est la garantie de l’authenticité des documents” précise le ministre.

Le Ministre luxembourgeois va transmettre une demande de renseignements

Le Ministre de la Justice se propose donc de transmettre une demande de renseignements aux autorités françaises, par l’intermédiaire du Ministère des Affaires Étrangères, afin de savoir pourquoi les autorités françaises n’émettent plus d’apostilles.