De la Pologne à la Belgique

Née en Pologne, Anna a suivi très jeune ses parents à Charleroi, où elle a passé la majeure partie de son enfance. En 2006, son diplôme d’assistante de direction en poche, elle décide avec son mari de se rapprocher du Luxembourg, qui offre selon eux des opportunités professionnelles et une qualité de vie plus élevée.

Le prix de l’immobilier cependant ne les incite pas à venir résider au Grand-Duché. Ils s’installent donc dans la région d’Aubange. Lui travaille comme fonctionnaire en Belgique. Elle débute sa carrière comme assistante de direction auprès d’un Big Four. En 2015, elle rejoint une grande société industrielle internationale basée dans le sud du pays, toujours comme assistante de direction.

Une plus grande ouverture d’esprit

“J’apprécie beaucoup la vie au Luxembourg et l’influence que ce dernier peut avoir au-delà de la frontière. Sans le Grand-Duché, Arlon, Aubange ou encore Athus n’auraient ni le visage, ni le niveau de développement économique actuels“, observe-t-elle.
Anna aime le côté multiculturel du pays. “Nulle part en Belgique, hormis à Bruxelles, on ne trouve une telle multiplicité de nationalités et de cultures…”, note-t-elle.
Pour le moment, elle n’envisage pas cependant de venir vivre de l’autre côté de la frontière. “À part les formalités administratives qui pourraient être différentes, je ne vois pas en quoi résider au Grand-Duché apporterait un changement majeur dans ma vie de tous les jours”. 

Pour les sorties entre amies, c’est en Ville que cela se passe

Quand elle le peut, elle sort entre amies dans la capitale. Jamais, elle ne pourrait s’imaginer aller en Lorraine ou dans le Luxembourg belge, qui selon elle proposent en comparaison moins de choix en termes de cafés et de restaurants. “Au Luxembourg, il existe une certaine quiétude. On se sent en sécurité. On peut se promener à 4 heures du matin sur les rives de Clausen par exemple sans se sentir mal à l’aise. C’est basique : mais c’est propre et bien entretenu, rien n’est délabré. Et pour une femme, cela n’a pas de prix”, observe-t-elle.

Que ce soit pour ses loisirs, en famille, elle préfère aussi retourner au Luxembourg les week-ends et profiter des infrastructures. Pour les enfants, nous visitons régulièrement le Parc de Bettembourg. “Pour la natation, nous allons à Rodange où la piscine est plus grande, plus propre et de bonne qualité. Celle d’Athus, récemment rénovée, est fermée le week-end, ce qui est peu pratique”.

Pour les courses, Anna préfère le Luxembourg également. Une question de choix et de qualité des produits avant tout. D’autant que son lieu de travail est proche des principales galeries commerciales du sud du pays : “Il y a d’autres produits aussi : plus germaniques et donc plus proches des goûts et des habitudes alimentaires polonais”.

Un équilibre vie privée-vie professionnelle

Autre argument différenciateur en faveur du Luxembourg, outre les opportunités de travail : l’approche plus ouverte et flexible en termes d’équilibre vie professionnelle-vie privée. “Je pense qu’en Belgique j’aurais eu plus de difficultés à concilier ces deux vies. Ici, jamais, les employeurs ne m’ont causé aucun problème ou fait aucune remarque sur ce point”.

Un état d’esprit certainement lié aussi au contexte très international, dans lequel elle a toujours travaillé. “J’ai des collègues de tous les continents. Je travaille pour des Britanniques. Sur le site, il y a aussi plusieurs Polonais. Je possède les deux nationalités polonaise et belge, je suis trilingue polonais, français, et anglais. Pour ces raisons, donc, je me sens plus que jamais avant tout européenne”.