Le harcèlement moral, qui est aussi appelé mobbing, est défini par “tout comportement qui, par sa répétition et sa systématisation, a pour objet ou pour effet de porter atteinte à la dignité de la personne et de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant” (guichet.lu).

D’après une étude de la Chambre des salariés sur le harcèlement moral au travail, les personnes les plus touchées au Luxembourg ont entre 16 et 24 ans, alors que les plus de 55 ans n’ont généralement pas ce genre de problème.

L’étude a été menée sur trois ans (2013, 2014 et 2015) et la Chambre n’a noté que des différences minimes entre les différents groupes analysés (sexe, temps partiel/temps plein et statut de responsable ou non).

Par contre, les personnes travaillant depuis longtemps dans une structure, sont généralement moins touchées par le harcèlement moral, tout comme les salariés des petites entreprises (de 1 à 4 collaborateurs). En revanche, dans les entreprises qui suppriment des emplois, les cas de harcèlement moral sont relativement fréquents.

Frontaliers / résidents : y a-t-il des différences ?

La Chambre des salariés a également étudié les cas de harcèlement en fonction du pays de résidence.

Elle remarque ainsi que les salariés résidant en Allemagne sont de manière constante, moins souvent victimes de harcèlement moral (entre 7,9% et 12,3%).

A l’inverse, les chiffres concernant les salariés résidant au Luxembourg (entre 11,6% et 18,5%) et en France (entre 16,9% et 18,6%) sont systématiquement un peu plus élevés. Enfin, les salariés résidant en Belgique évoluent légèrement au fil des trois années d’enquête. Ils occupaient la deuxième place du classement en 2013 (13,7%), précise la Chambre et ils sont les moins victimes de harcèlement moral en 2015 (10,1%).

Enfin, la prévalence du harcèlement moral est systématiquement plus élevée chez les salariés résidant en France.

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