Redécouvrez le portrait d’Elise, stagiaire commerciale au Luxembourg.

À 22 ans et contrairement à beaucoup d’étudiants, Elise n’a jamais changé de cap : le commerce, ça a toujours été son truc. “J’ai effectué un BTS STG communication spécialité marketing, puis un BTS négociation relation client. Je vais entrer dans ma dernière année d’école de commerce à la rentrée, spécialité marketing opérationnel“.

Études oblige, c’est un stage qui a mené notre étudiante jusqu’au Grand-Duché : “Pour valider mon parcours, je devais réaliser un stage de 7 mois à l’étranger, précise la jeune femme. J’étais en Espagne l’année dernière et cette année je souhaitais partir pour un pays anglophone, mais il n’y avait aucune mission intéressante… contrairement au Luxembourg  !“.

Il y a quelques mois maintenant, Elise a donc quitté la capitale française pour venir s’installer en Lorraine, dans un petit village à quelques kilomètres de la frontière luxembourgeoise : “J’ai eu la chance de trouver une collocation en Lorraine, car les loyers au Luxembourg sont très chers… une chose qui ne change pas par rapport à Paris !“.

“Des gens aussi aisés que sur les Champs-Elysées !”

Pour la première fois, notre aspirante commerciale a donc découvert le Grand-Duché : “Je n’étais jamais venu au Luxembourg auparavant, ni même dans la Grande Région. Je n’avais pas du tout l’image là du pays avant d’y venir. Je ne voyais pas tous les intérêts qui se rejoignent ici, que cela soit au niveau financier ou encore au niveau de la qualité de vie. Quand on compare à Paris, ce n’est bien entendu pas la même ville, mais il y a ici des gens aussi aisés que sur les Champs-Élysées. C’est plus concentré, mais presque plus riche encore. Et c’est assez impressionnant“.

Et s’il est fréquent d’entendre parler du mauvais caractère – supposé– des Parisiens, il est tout aussi fréquent d’entendre le même genre de discours vis-à-vis des Luxembourgeois. Elise, qui connaît désormais les deux mondes, nous donne son opinion sur le sujet : “J’ai l’impression qu’il y a une certaine distance entre les Luxembourgeois et les autres. On dirait qu’ils ont un peu peur de perdre leur culture, ce qui doit les rendre plus méfiants“.

“Je gagne 436 euros par mois”

Question budget, Elise avoue réussir à se débrouiller : “Mon colocataire travaille dans la même entreprise que moi, donc quand nos emplois du temps coïncident je viens avec lui en voiture, ce qui fait que mon budget transport est minime. Quand ce n’est pas le cas, je prends le bus à la frontière et je m’arrête à la gare. J’ai la carte Jumbo à 75 euros l’année, donc c’est loin d’être inabordable. Et puis il faut dire qu’avec les bus, il n’y a pas souvent de soucis donc j’arrive toujours au travail à l’heure !“.

Neuf heures moins dix, Elise est derrière son bureau, prête à entamer le rituel qu’elle a déjà mis en place depuis un petit bout de temps maintenant : “En arrivant, je regarde mes mails, je recontacte les clients, j’en contacte de nouveaux, je relance… Mon but est de vendre des espaces de communications pour l’entreprise pour laquelle je travaille. Et je gagne 436 euros par mois pour cela“.

“Pour moi, Luxembourg-Ville n’est pas une ville jeune”

Et être jeune au Luxembourg, ça se passe comment ? “Par rapport à Paris, c’est moins vivant, c’est sûr. Pour moi Luxembourg n’est pas une ville de jeune. Si tu as des amis, de la famille, ça peut être sympa, mais tout seul c’est plutôt bof. Et puis le Luxembourg est vraiment connoté ‘travail’ dans ma tête maintenant, alors qu’avant ce n’était pas le cas“.

À un peu plus d’un mois de la fin de son expérience de frontalière, Elise dresse le bilan, et il est plutôt positif : “Je ne suis pas déçue, assure-t-elle, j’ai eu de bonnes missions et ça restera un bon souvenir. Je pense que je pourrais faire ma carrière ici, mais pas la débuter. C’est sympa comme région, mais j’ai d’autres lieux en tête pour le moment que le Luxembourg ou la Lorraine !“.