Le marché du travail luxembourgeois est bien connu dans la région pour attirer de nombreux travailleurs frontaliers, d’ailleurs, ces derniers représentent près de 45 % des salariés.

Mais les recrutements sont-ils toujours aussi favorables aux travailleurs qui vivent de l’autre côté de la frontière et dans quels domaines en retrouve-t-on le plus ?

D’après l’Observatoire de l’emploi (RETEL), on compte sur un an (entre janvier 2015 et 2016), 105.000 recrutements au Luxembourg (hors intérimaires).
Sur ces recrutements, 40,7 % ont concerné des frontaliers, 19,9 % des résidents luxembourgeois et 39,4 % des résidents de nationalité étrangère.

Le RETEL a calculé la différence entre les recrutements et les fins de contrats, c’est-à-dire la création nette d’emploi.
Si elle s’élève à 5.400 pour les frontaliers et 4.700 pour les résidents étrangers, la création nette d’emploi est proche de 0 pour les résidents luxembourgeois. Alors pourquoi une telle différence ?

Ce sont les départs à la retraite qui expliquent cet écart. D’après le RETEL, ils sont beaucoup plus nombreux chez les résidents de nationalité luxembourgeoise, puisque les frontaliers et les résidents étrangers sont en moyenne plus jeunes que les résidents luxembourgeois.

Autre constat, certains secteurs d’activité se caractérisent par une très forte concentration de frontaliers. Il s’agit du commerce (15%), de la construction (13%), des activités spécialisées, scientifiques et techniques (12%) ou encore de la finance (11%).

A l’inverse, les résidents luxembourgeois sont les plus enclins à être embauchés dans l’administration publique (26%) ou encore dans le domaine de la santé et de l’action sociale (18%).

Enfin, les résidents étrangers sont particulièrement représentés dans le secteur de l’hébergement et de la restauration (14%), dans la construction (10%), le commerce (10 %) et la finance (10 %).