Sylvie, jeune femme ambitieuse de 27 ans, a trouvé son bonheur dans une crèche au Grand-Duché. Lorsqu’elle reçoit son diplôme d’éducatrice spécialisée, la Lorraine possède déjà un CDI dans cette entreprise depuis quelques mois. « Je ne cherchais même pas de boulot. L’opportunité s’est présentée juste avant la fin de mes études. Une amie m’a dit qu’ils recrutaient donc je me suis proposée ».

Là-bas, Sylvie est confrontée à plusieurs nationalités. « Notre équipe est composée de Portugaises, Hongroises, Roumaines et de Belges ». Pas simple de communiquer pour la Française qui ne manie pas un anglais parfait. Mais elle a pu se débrouiller et même améliorer ses compétences dans la langue de Shakespeare. « Il n’y a jamais eu de barrière de la langue. Cela fait trois ans que j’y suis et à l’heure actuelle, mon anglais est beaucoup plus fluide ».

« La vie est chère au Luxembourg »

La jeune employée a conscience de sa chance et en profite. Son salaire luxembourgeois s’élève à 2.000 euros net. « En France, je n’aurais jamais eu ce type de boulot. Nous sommes trop diplômés pour travailler dans une crèche. Il n’y a que des avantages à travailler au Luxembourg. On doit payer ses impôts tous les mois, pas une grosse somme à la fin de l’année ». Mais la jeune Française tient à rester dans son pays natale. « M’y installer serait une mauvaise idée, la vie est chère au Luxembourg. C’est un luxe de travailler au Luxembourg et de vivre en France. Je suis plus gagnante à rester en France ».

Voyage long mais agréable

Auparavant, la Lorraine faisait les trajets en train. Il y a un an, Sylvie a décidé de s’offrir une nouvelle voiture, un moyen plus simple pour réaliser les longs trajets quotidiens que lui imposent son emploi. « C’est beaucoup plus pratique que le train, car mon lieu de travail ne se situe pas tout près de la gare. » Mais le voyage reste d’une longue durée. « Je mets 40 minutes quand ça va vite. Quand ses horaires diffèrent et qu’elle se retrouve dans les bouchons, une heure et quinze minutes deviennent nécessaires pour retourner chez elle. « Selon mes horaires, je peux souvent ajouter deux heures supplémentaires pour les aller-retours ».

Malgré l’inconvénient du voyage, Sylvie adore son train de vie au Grand-Duché. « J’aime mon boulot mais le gros inconvénient est que je ne peux pas faire grand chose après le travail. Je ne peux pas non plus prévoir de rendez-vous, je ne sais jamais quand je rentre. On essaie de s’arranger entre nous (ses collègues) pour partir plus tôt si on a des obligations, il y a une bonne entente donc il n’y a aucun problème ».

Publié en mai 2016,