Le dernier numéro d’Economie Lorraine publié par l’Insee fait un point sur l’évolution de la population en Lorraine au 1er janvier 2009. Il en ressort que la région fait partie des six régions métropolitaines dont le solde migratoire est déficitaire. Chaque années, ce sont 2.300 personnes de plus qui décident de quitter la région, par rapport à celles qui viennent s’y installer.

Cela dit, sa population a tout de même augmenté de 40.000 personnes en dix ans, ce qui porte son nombre d’habitant à 2.350.000 au 1er janvier 2009. Cette hausse de population est surtout liée à l’accroissement naturel, c’est-à-dire à la différence entre les naissances et les décès.

Le fort excédent naturel permet ainsi à la Moselle et à la Meurthe-et-Moselle de voir leur nombre d’habitant progresser, alors que la Meuse et les Vosges connaissent sur ces dix ans, une stabilisation de leur population respective.

Un contraste important au sein de la Région

Au sein même de la région, les différences sont pourtant notables. Ainsi, d’une manière générale, les villes moyennes ou grandes perdent de leur population, alors que les petites communes en gagnent.

Les habitants des grandes villes ont tendance à partir vers les premières et deuxièmes couronnes des pôles urbains. La perte d’habitants dans les communes de plus de 5.000 personnes est ainsi intégralement compensée par le gain dans les petites communes de moins de 500 habitants.

Les centres urbains jouent aussi un rôle important au niveau de l’attractivité, mais ce constat est à nuancer. En effet, certains pôles urbains sont soumis à des difficultés économiques, ce qui fait fuir les habitants. L’exemple le plus marquant est celui des Vosges, avec la désindustrialisation de certaines vallées.

A l’opposé, la bande frontalière, de Longwy à Sarreguemines, bénéficie de l’influence du Grand-Duché et de l’Allemagne, puisque de nombreux travailleurs frontaliers viennent s’y installer.

Source : Economie Lorraine n°273