Afin de pouvoir bénéficier d’un traitement fiscal équivalent à celui d’un résident, le travailleur frontalier qui perçoit la majorité de ses revenus au Grand-Duché, a la possibilité de faire une demande d’assimilation au résident.

Pour cela, le non-résident français doit réaliser au moins 90% de ses revenus au Luxembourg. Ce seuil de 90 % peut être calculé par rapport à la situation individuelle de chacun des époux ou des partenaires ou par rapport à la situation collective du ménage.

Le non-résident belge peut opter pour l’assimilation aux résidents à condition d’être imposable au Luxembourg du chef de plus de 50 % des revenus professionnels du ménage.

Comment faire sa demande d’assimilation ? Pour faire la demande d’assimilation au résident, le contribuable doit remettre une déclaration luxembourgeoise et cocher la case 313 (page 3) de la déclaration modèle 100. 

✔ Attention, si un non-résident opte pour l’assimilation au résident, il est tenu de déclarer l’intégralité de ses revenus (luxembourgeois et étrangers).

Cette demande d’imposition suivant l’article 157 TER engendre alors la prise en compte de l’ensemble des revenus mondiaux du contribuable et de son ménage et détermine le taux d’imposition qui est applicable sur son revenu luxembourgeois (imposition par voie d’assiette).

Déduction de certaines dépenses spéciales

La demande d’assimilation au résident permet au contribuable de bénéficier, tout comme le résident, d’une prise en compte des dépenses spéciales, charges extraordinaires ou encore crédit d’impôt monoparental, qui peuvent mener à une économie d’impôt.
Voir quelques exemples de produits fiscalement déductibles au Luxembourg. 

À savoir que l’assimilation au résident, n’est pas toujours intéressante pour les contribuables et parfois, les déductions n’offrent pas d’avantage par rapport à l’augmentation de la charge fiscale entraînée par l’intégration des revenus étrangers.

Généralement, ce régime ne présente un intérêt que si le contribuable non-résident ou son conjoint (partenaire) ne dispose d’aucun ou de très peu de revenus à l’étranger.