Fin juillet, la Fedil Business Fédération Luxembourg a adressé une lettre à l’ensemble de ses membres pour leur demander d’intervenir auprès du Premier Ministre et du ministre de l’Economie, en envoyant un courrier pour protester contre la réintroduction du système d’indexation automatique des salaires sans modulation.

Un peu moins d’un mois après cette requête, dans une réponse parlementaire, le Vice-Premier ministre et Ministre de l’Economie, Etienne Schneider s’étonne de cette initiative et fait savoir que le ministère n’a reçu que 27 courriers entre le 24 juillet et le 14 août 2014 : “Ce qui correspond à peine à 5% des membres de la Fedil. On peut ainsi encore se demander à quel point cette initiative remporte le plein soutien des membres de la Fedil”…

Le Gouvernement ne reviendra pas sur l’indexation tant que l’inflation restera basse

Etienne Schneider précise cependant que la démarche du président de la Fedil ne change en aucune façon la décision prise en matière d’indexation des salaires, surtout que ce sujet a déjà été amplement discuté avec le patronat.

Le Vice-Premier Ministre rappelle que le Gouvernement a décidé, après consultation en réunion tripartite, “de renouer avec le système automatique des salaires, dans la mesure où l’inflation est à tel point réduite que l’espacement entre l’application de deux tranches indiciaires sera supérieur à douze mois”. Même avec la hausse de la TVA prévue pour 2015, la période entre deux tranches ne sera pas inférieure à douze mois, précise M. Schneider.

Par contre, le gouvernement s’est d’ores-et-déjà exprimé en faveur d’une modulation de l’indexation des salaires “au cas où l’inflation revenait à augmenter de façon à réduire l’espacement entre deux tranches indiciaires à moins de douze mois”. Mais en attendant, le Gouvernement ne reviendra pas sur cette question.