Le rapport général 2015 de l’inspection générale de la sécurité sociale a fait le point en détails sur les dépenses et les recettes de la protection sociale au Grand-Duché.

En ne regardant que les prestations familiales qui ont été transférées à l’étranger, on constate qu’en 2014, pas moins de 528,1 millions d’euros ont été versés en dehors du Luxembourg, soit 47,4 % de la dépense totale (46,5 % en 2013).

Ces dépenses correspondent a ce qui a été payé en matière d’allocations familiales, de boni pour enfant, d’allocations d’éducation, de congé parental, d’allocation de rentrée scolaire, d’allocations de naissance et d’allocations de maternité.

Des variations des transferts à l’étranger

Comme le précise le rapport, les transferts à l’étranger dépendent fortement de la conjoncture économique, avec des périodes de forte croissance des transferts à l’étranger, qui correspondent aux périodes de fortes embauches. Mais aussi lors de l’instauration de nouvelles prestations (comme le congé parental en 1999, l’introduction du boni en 2008) ou de l’exportation d’autres prestations (comme l’allocation d’éducation en 1999).

Certaines prestations plus exportées que d’autres

Dans le détail, l’Inspection générale a relevé qu’en 2014, les allocations familiales (de base, majorations d’âge et allocations spéciales supplémentaires) transférées à l’étranger ont atteint 334,8 millions d’euros (soit 47,8% du montant total des allocations familiales).

Pour le boni pour enfant, un montant de 105,7 millions d’euros est payé à l’étranger (48,3% du montant total du boni pour enfants).

L’allocation d’éducation est la seule prestation pour laquelle plus que la moitié des montants sont transférés à l’étranger (52,4% en 2014), ce qui peut s’expliquer par le fait que cette allocation est octroyée sur condition de revenus.

Enfin, les prestations de naissance et les allocations de maternité ont beaucoup moins de succès à l’étranger. Pour les premières (de naissance), ceci est dû en partie à l’imposition stricte des examens médicaux à suivre et pour la seconde (allocation de maternité), la mère doit avoir son domicile légal au Luxembourg ou être affiliée au titre d’une activité professionnelle au Luxembourg (sans avoir droit à l’indemnité de maternité). Ces conditions font que seulement peu de mères résidentes à l’étranger sont éligibles pour cette allocation, relève l’Inspection générale.