À 28 ans et avec une licence professionnelle en poche, Cathy travaille au Luxembourg depuis maintenant 7 ans comme web-développeuse. Aujourd’hui dans une SSII avec un contrat en CDI de 40 heures par semaine, elle a décidé de franchir la frontière et de s’installer au Grand-Duché.

Cette jeune française, originaire du Pays-Haut, vit aujourd’hui en couple avec son partenaire dans le Sud du Grand-Duché, non loin de la frontière française.

Presque toute ma famille travaille au Luxembourg, enfin ceux qui sont informaticiens, explique Cathy à lesfrontaliers.lu, ils sont soit dans une banque, soit dans une SSII, mais ils sont tous au Luxembourg“.

Moins d’un an après avoir commencé à travailler au Grand-Duché, Cathy a commencé à en avoir assez : “j’habitais en France, dans la Vallée de la Fensch. Mais après 8 mois je n’en pouvais plus de la route. D’essayer de deviner à chaque fois si ça roulait sur l’autoroute, si je devais prendre les nationales, voir tous ces accidents et c’est sans parler du temps de trajet… Je mettais entre 45 minutes et une heure pour aller jusque dans les coins de Strassen“.

1.380€ avec les charges pour un appartement dans le Sud du Luxembourg

Cathy a alors cherché dans le Sud du Luxembourg, dans les secteurs d’Esch-sur-Alzette ou Leudelange : “je voulais surtout éviter de devoir passer par la route de Bascharage et Pétange. J’ai trouvé des appartements qui étaient neufs, avec de vraies chambres, ce qui n’était pas le cas partout”, précise Cathy.
Ce qu’elle a aimé au Luxembourg, c’est que “généralement, il y a une buanderie en dehors de l’appartement, une place de parking intérieure ou extérieure et tous les appartements que j’ai visité avaient une cuisine équipée avec lave-vaisselle. Il n’y a rien besoin d’acheter en plus, c’est pratique !“.

Après deux changements, elle a finalement trouvé un 85m2, avec un balcon de 15m2 et même une terrasse sur le toit. Le tout pour 1.380€ avec les charges, qui comprennent l’eau, le nettoyage des communs, le chauffage, l’électricité des communs et l’entretien des espaces verts.

Je gagne 2700€ nets par mois, nous confie Cathy. Les seules choses que je dois encore payer en plus, c’est l’électricité et quelque chose comme 50€ tous les deux mois pour la ville et pour les poubelles. C’est tout. Et puis, on est deux, on arrive à mettre de l’argent de côté et à partir en vacances tous les ans“.

Maintenant, j’ai vraiment une vie en dehors du travail

Je suis vraiment bien au Luxembourg, avoue Cathy. Ça fait toujours un peu bizarre d’entendre parler luxembourgeois autour de toi et de retourner en France et de n’entendre que du français, mais c’est tout“.

En comparaison avec la France, Cathy est catégorique : “J’ai quand même senti une vraie différence, surtout au niveau de la route et du stress lié aux trajets. Je ne regrette pas mon choix. C’est sûr que les prix peuvent faire peur, mais il n’y a pas la taxe d’habitation comme en France, j’économise les frais d’essence et surtout, je ne perds pas tout mon temps dans la voiture. Quand je rentre à 19h ça veut dire que j’ai été faire des courses, que j’ai été faire plein de trucs avant !“.

C’est d’ailleurs un des points importants que soulève la jeune femme : “Maintenant, j’ai vraiment une vie en dehors du travail et quand je rentre chez moi, je sais que j’ai le temps de cuisiner, de me détendre, de faire du sport. Ce que je n’avais plus le temps de faire lorsque je vivais en France. D’ailleurs, la plupart du temps je sors sur le Luxembourg, les rares fois où je vais boire un verre en France, c’est pour voir des amis qui habitent là-bas“.

“Pour ton loyer, tu aurais un palace en France !”

Dans l’entourage de Cathy, son choix n’est pas toujours compris : “Mes amis me prennent pour une folle, sourit-elle. Ils me disent que je devrais habiter en France, qu’avec mon loyer j’aurai un palace. Mais quand je leur explique que j’ai moins de frais que quand j’étais en France, que je rentre plus tôt et que j’ai une vraie qualité de vie, ça les fait réfléchir. Mes parents par contre, eux, comprennent complètement, ils savent comment est la route pour aller au Luxembourg !”.

D’ailleurs, en regardant les frontaliers aujourd’hui, Cathy est presque admirative : “aujourd’hui honnêtement, je ne sais pas comment font les frontaliers. Surtout ceux qui viennent de loin, comme Nancy. Ils ont vraiment de la volonté, il faut quand même le faire d’avoir 2h à 2h30 de trajets tous les jours…”.


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