S’installer au Luxembourg est une évidence.

Dominique, 33 ans, est directeur technique au sein d’une société fondée sur la volonté d’offrir aux entreprises différents services informatiques. Pour lui et son associé, s’installer au Grand-Duché était une évidence : “Si nous nous sommes installés au Luxembourg lorsque nous avons fondé ce projet, explique-t-il, c’est avant tout pour le côté central, le côté SarLorLux (Sarre-Lorraine-Luxembourg) comme on dit. Et puis, il existe une dynamique ici qu’on retrouve difficilement ailleurs, notamment au niveau de tout ce qui touche à l’informatique. Le Luxembourg est le premier pays d’Europe en matière de cloud, d’interconnexions, des choses comme ça“.

Beaucoup de kilomètres mais au final peu de bouchons

Dominique fait partie des frontaliers qui viennent de Metz et font le trajet chaque jour en voiture, comme la plupart de ses collaborateurs qui font de nombreux déplacement dans la Grande Région. C’est en moyenne 60 000 km par an mais il explique que compte tenu de sa position, il a cette chance d’aménager ses horaires comme il le souhaite et donc d’éviter les heures de pointes.

“En France, la charge de travail ne serait pas moindre”

Au niveau de sa journée type, Dominique précise qu’elle varie en fonctions des interventions à effectuer auprès des clients : “Grosso modo, je dépose mes enfants en premier et ensuite je me rends au bureau. J’arrive sur le coup de neuf heures, et en général je suis de retour à la maison vers 20 h ou 21 h, mais c’est une moyenne. Comme je n’ai pas un poste de bureau fixe, les horaires peuvent facilement fluctuer…“. 

Concilier vie de famille avec un poste à responsabilité tout en étant frontalier n’est pas une chose aisée. Du coup, comment ses proches ressentent-ils cette situation au quotidien ? : “En étant directeur, le travail a fatalement un impact sur la vie privée, souligne Dominique. On travaille beaucoup, mais je ne suis pas sûr qu’en France, dans la même situation, la charge de travail serait moindre“.

Le Luxembourg n’est pas qu’un lieu de travail

Il nous arrive souvent de sortir à Luxembourg, notamment à la Rockhal, pour voir des concerts…mais le gros plus du Lux’, ce sont les restaurants !“. 

“Ma situation n’entraîne pas d’effet whaou !”

Être directeur d’une société évoluant dans un secteur en expansion, qui plus est au Luxembourg, est une situation qui en ferait rêver plus d’un… Mais Dominique relativise : “Le frontalier golden-boy, ça n’existe plus. J’habite près de Metz, et je ne vois pas d’effet whaou ! quand je parle de mon travail. C’était peut-être vrai avant, mais plus aujourd’hui, c’est devenu un basique. C’est comme être boulanger ou fonctionnaire à tel ou tel endroit. Mes proches par exemple ne portent aucun regard particulier sur ma situation“.

Malgré ces affirmations, Dominique ne souhaite pas communiquer le montant de son salaire : “Il tombe tous les mois, précise-t-il, taquin. C’est tout ce que je peux vous dire à ce sujet“.

Le Luxembourg reste attractif

Une chose est néanmoins certaine : Dominique ne verrait pas sa société quitter le Grand-Duché : “Je ne sais pas s’il y a d’autres pays où ma boite serait susceptible de s’épanouir autant, affirme-t-il, catégorique. Le dynamisme du Luxembourg, son côté central… S’il y a un mot à retenir ici, c’est souplesse ! Ce sont des atouts indéniables, la synergie est bien trop intéressante pour partir. Ce n’est pas qu’une question de fiscalité, c’est un tout !“.