François travaille au Luxembourg depuis trois ans et demi en tant que Software Engineer dans une SSII. À 26 ans, ce thionvillois, possède un diplôme d’ingénieur en informatique et a réalisé tous ses stages au Grand-Duché : “le fait d’aller au Luxembourg s’est fait plutôt naturellement, explique François, mon parrain y travaille et c’est dans son entreprise que j’ai fait mes premiers stages et que j’ai vraiment découvert le Luxembourg“.

3.800€ bruts et de nombreux avantages

Aujourd’hui, François créé des logiciels de gestion pour diverses entreprises : “mon métier consiste globalement à proposer des solutions innovantes aux problèmes que rencontrent nos clients, précise-t-il. J’effectue tout le travail depuis la création du cahier des charges, jusqu’à la mise en production des logiciels et des formations. J’ai vraiment beaucoup de responsabilités et je ne fais pas « que » du code. Je me sens vraiment valorisé au Luxembourg. C’est très enrichissant comme expérience“.

Avec son CDI à temps plein et des journées de 9h-9h30, François touche un salaire mensuel de 3.800€ bruts, avec un 13e mois, des tickets restaurant, une place de parking et une carte essence.

Quand on dit que l’on travaille au Luxembourg, les gens nous regardent de travers, ils pensent qu’on est riche. Mais, je dis souvent que j’ai fait mon choix : je travaille plus, je fais plus de trajets, mais en contrepartie, j’ai plus à la fin du mois“.

Travailler en France ? Jamais !

Pour François, hors de question d’aller travailler dans son pays de résidence : “à la fin de mes études, j’ai postulé à quelques entretiens en France près de chez moi dans des SSII. Mon salaire était presque coupé en deux ! J’étais à 40.000€/an en sortant de l’école, et en France on me proposait 26.000€/an. Et en rajoutant les pertes dues aux impôts, c’était trop. J’étais prêt à faire quelques concessions à l’époque pour gagner en qualité de vie, mais j’ai vite laissé cela de côté“.

Les trajets ? Je patiente, comme tout le monde !

Concernant les trajets, entre son domicile à Thionville et le Luxembourg, François est philosophe : “on a rien sans rien, il faut accepter de faire un plus grand trajet et de faire plus d’heures, déclare-t-il. Mais c’est vrai que c’est toujours le gros problème pour les frontaliers”.

Moi, je viens uniquement en voiture, mais j’ai l’avantage d’avoir des horaires flexibles. Je commence tôt, donc je pars tôt, et cela m’évite d’être dans les pires horaires. Je mets en moyenne 40 min pour faire le trajet. Par contre, lorsque j’étais au Kirchberg, poursuit François, je prenais le train et là, c’était vraiment une très mauvaise expérience, à cause des retards et des grèves notamment…”.

Contrairement aux idées reçues, j’ai une vie en dehors du travail !

Malgré ses horaires, ce célibataire sans enfant qui vit en couple, profite de son temps libre : “il est environ 17h quand je rentre chez moi le soir, j’ai le temps d’aller faire des courses, de pratiquer un sport et de me poser chez moi. Je joue au foot et je pratique le judo ainsi que la natation, raconte François. Et honnêtement, j’ai rarement eu l’occasion de rater un entrainement ! Bien sûr, je me lève à 5h30, donc je ne me couche pas à minuit. Mais j’ai vraiment le temps de faire des choses en rentrant, contrairement aux idées reçues”.