Paul travaille depuis 33 ans au Luxembourg. A 25 ans, il trouve un emploi dans une société luxembourgeoise comme comptable et gravit les échelons au fil des ans.

 

Le licenciement

Après 28 ans de service, sa vie privée bascule à cause d’un divorce difficile. Il va toucher le fond, l’alcool, les médicaments, le burn out. Deux ans de calvaire, à enchaîner les périodes de maladie et les jours ou semaines de travail pénibles. Il commet quelques erreurs aux lourdes conséquences et son employeur le convoque un matin où il est encore arrivé en retard….Le corps encore maltraité par une nuit imbibée d’alcool et de somnifères, il entend la nouvelle de son licenciement.

Ce n’est que quelques jours plus tard, qu’il prend conscience grâce à son fils de son état. Pendant un an, il finira par se battre au quotidien pour se refaire une santé et revenir sur le marché du travail. Il décide de rechercher un poste dans son pays de résidence, en Belgique, mais à 56 ans les offres ne se bousculent pas. Compte tenu de son expérience et de ses lettres de recommandations, il aura quelques propositions mais à des salaires qui couvrent difficilement ses frais d’emprunt, de pension alimentaire et autres. Faisant fi de ses fantômes du passé, il va réactiver son réseau luxembourgeois pour enfin avoir une proposition inespérée.

 

Une proposition inespérée à 2400 €, j’étais aux anges !

« Quand j’ai été licencié, je gagnais 6 900 € par mois. Le nouvel employeur me proposait 2 400 €. J’étais aux anges ! La société avait été créée trois ans plus tôt et comptait douze salariés. Elle semblait en pleine expansion. Le dirigeant qui avait investi une bonne partie de ses ressources personnelles était dépassé par toute cette paprasserie administrative et cumulait les retards de paiement, déclarations et autres. Toute la comptabilité était à revoir. Bref, un vrai challenge pour moi qui me ferait oublier mes déboires du passé, surtout parce-que quelqu’un voulait encore de moi… Mais la cerise sur le gâteau, c’est ce système fabuleux à mes yeux où l’Etat, par le biais de l’ADEM vous garantit 90 % de votre ancien salaire pendant 4 ans*.»

* Le plafond étant 3,5 fois le salaire minimum non qualifié, soit 6723 € brut par mois.

L’employeur verse 2400 € et l’Adem, 3810 €.

 

Et après les 48 mois de l’Adem ?

« Ca fait deux ans que je travaille dans cette société et tout va bien. Nous sommes 25 salariés et commençons à faire des bénéfices. Jamais cette boîte aurait pu se payer un comptable à 6 900 € et pourtant elle avait besoin de quelqu’un d’expérimenté. Il me reste deux ans où je vais pouvoir bénéficier de l’Adem. Après ? Au rythme où vont les choses, il est certain que mon patron me paiera comme avant. Nous en avons parlé plusieurs fois et ce n’est plus une question. Nous nous faisons confiance. »

« Il y a six mois, nous avons embauché une jeune aide-comptable qui me soulage beaucoup. Cela a été possible parce-que la société qui m’emploie ne supporte pas la totalité des coûts me concernant. »

 

 

Plus d’informations sur l’ADEM.