Louis, 24 ans, fait partie de la grande famille des travailleurs frontaliers depuis le mois de mai dernier. Officiant en tant que facility manager au sein d’une entreprise spécialisée dans le bâtiment, c’est une candidature spontanée qui lui a permis de décrocher son emploi qu’il résume pour nous : “Je m’occupe soit d’installer, soit de changer, voir de réparer tout ce qui touche à la climatisation ou au chauffage, nous explique-t-il. On pourrait m’apparenter à un technicien de maintenance, en quelque sorte !”.

Louis est pleinement satisfait de son rythme de travail qui lui permet d’avoir une vie autre que professionnelle : “Je commence à 7h15 jusque 12h00 puis je reprends de 12h45 jusqu’à 16h15, ce qui me va parfaitement ! En règle générale, je reçois mon planning le vendredi pour la semaine qui suit ce qui me permet de savoir dans quel bâtiment je vais devoir me rendre pour effectuer mon travail. A 17 heures en général, je suis chez moi, donc ma vie privée est sauve !“.

“Trajet et bouchons ne me dérangent pas”

Question transport, Louis fait partie des chanceux : “Je dispose d’une camionnette de service toute neuve, précise-t-il. Non seulement je ne paye pas l’essence, mais en plus mes horaires font que je ne subis pas trop les bouchons”.  Pour ne rien gâcher, le jeune homme, qui habite à proximité de Briey, a la chance d’avoir un employeur compréhensif : “L’entreprise essaye de nous envoyer travailler sur des bâtiments qui sont assez proches de chez nous. Par exemple, ce matin, j’ai mis 20 minutes pour me rendre au travail, mais en moyenne, il faut compter 45 minutes, hors congés collectifs ! Mais étrangement, le trajet, bouchons ou pas, ne me dérange pas”. 

2.200 euros nets… et des avantages 

Le jeune homme, à qui la vie de travailleur frontalier semble aller comme un gant, précise pour nous le salaire et les avantages qui découlent de sa fonction de facility manager au Grand-Duché : “Je touche environ 2.200 euros nets par mois, déclare-t-il, mais je dispose aussi de divers avantages non négligeables. Il y a la camionnette de fonction, déjà, la carte essence, et 150 euros de tickets restaurants ! Et si jamais je suis d’astreinte, je touche 250 euros la semaine. En cas de pannes, je suis encore payé ces heures là, plus le déplacement ! Vraiment, je n’ai pas à me plaindre.”

Le jeune homme a-t-il cependant ressenti un décalage de mentalité entre la France et le Luxembourg ? ” Pas vraiment, nous répond-il. Il faut dire que, là où je travaille, nous sommes tous Français ou Belges ! Je n’ai pas vraiment l’occasion de fréquenter des Luxembourgeois“. 

 “A côté du Lux’, Metz et Thionville ne tiennent pas la comparaison !”

Une chose est sûre : Louis aime son travail. “Avant le Luxembourg, je n’avais pas de vie, affirme-t-il. Quand je travaillais en France, je n’avais qu’un ou deux week-ends de libres dans le mois, ce n’était pas génial. Maintenant, j’ai tous mes week-ends et je ne suis d’astreinte qu’une semaine sur six !” Passer de l’autre côté de la frontière lui a aussi permis de découvrir la vie nocturne luxembourgeoise : “Depuis que je travaille ici, vu que je bouge beaucoup au Luxembourg, j’ai appris à connaître le pays et je peux vous dire que pour sortir le week-end il n’y a pas photo, Metz ou Thionville ne tiennent pas la comparaison !”.

Clairement, Louis doit son épanouissement à sa nouvelle situation de travailleur frontalier : “Même si je trouvais un travail en France, je ne pense pas que je partirais, il y a trop d’avantages ici. Je préfère rouler plus longtemps et être mieux payé que travailler près de chez moi pour une petite paie. Bon après je n’ai que 24 ans, qui sait ce que je penserai dans quelques années…“.