A 33 ans, il se lance avec toute l’énergie et la naïveté qu’on peut avoir à cet âge. Confiant, il fait des concessions et réduit considérablement son salaire. Parlant déjà le français, l’anglais et l’allemand, il accepte le défi d’un monde inconnu. Il n’avait jamais mis les pieds à Luxembourg et sa première impression a été dès le premier jour la surprise des bouchons. Pendant trois ans, il fera chaque jour la route depuis son domicile en France et fera ses 260 km aller-retour.

 

En 2010, c’en est trop. Il décide de louer un appartement à Luxembourg avec sa compagne et la surprise est de taille. Ses voisins, anglais, français, belges l’accueillent chaleureusement. A proximité du Gründ, il découvre la vie festive du Luxembourg, la culture est au rendez-vous et les restaurants à la hauteur de ses espérances. « C’est un secteur magnifique, la campagne en pleine ville ».

 

Qu’est-ce que le Luxembourg a de plus pour créer sa société ?

 

« Au Luxembourg, il y a l’intelligence du business. Il n’y a pas de lenteurs administratives comme on peut le voir en France. C’est un pays où se côtoient 84 nationalités différentes, ça crée une énergie, comme à Dubaï ou à Hong Kong. Il y a beaucoup d’idées et d’énergies nouvelles. »

 

Je ne retournerai pas travailler en France.

 

Comme pour bien marquer la différence avec son pays d’origine, il met l’accent sur le fait que le Luxembourg soit une économie intéressante et motivante, où les pouvoirs politiques et les administrations cautionnent les projets et facilitent les démarches.

«  Au Luxembourg, il est plus facile de parler à un ministre luxembourgeois, qu’à un maire en France. Après 7 ans passés ici, la France ne me donne pas très envie en ce moment. Son ambiance, son climat politique et social…Je ne retournerai pas travailler en France.»

 

Travailler plus pour gagner plus

 

« Entre 2008 et 2010, j’ai eu peur, des doutes. La crise ne nous a pas facilité notre business. Mais je suis resté confiant. J’ai travaillé plus et aujourd’hui j’ai retrouvé mon niveau de salaire et même bien plus. Si on a une bonne idée, j’encourage vraiment les gens à créer leur société au Grand-Duché.»

 

Avec beaucoup de travail et d’acharnement, il gère aujourd’hui une société saine. Il embauche 14 salariés ; parmi eux il y a des frontaliers et des luxembourgeois.

 

La nationalité luxembourgeoise et la retraite en France

 

 

« Grace à mes origines alsacienne et à force de côtoyer des luxembourgeois (amis et relations professionnelles), je comprends bien le luxembourgeois. Je vais prendre des cours pour le parler correctement et pourquoi pas demander la nationalité. Je vais bientôt acheter une maison à Luxembourg et m’y établir définitivement. Pour ma retraite, pour l’instant je l’imagine dans mon pays d’origine, mais pas dans le bassin Lorrain, en Bretagne ! »