Tout salarié doit respecter les horaires précisés dans son contrat de travail. Lorsqu’on travaille au Luxembourg, il faut savoir que la durée maximale légale du travail est de 8 heures par jour et 40 heures par semaine (soit 173 heures par mois).

Dans le cas où le salarié travaille cinq jours ou moins, la durée de travail peut être de 9 heures par jour, sans dépasser la limite de 40 heures par semaine.

Qu’en est-il des heures supplémentaires ?

Toute heure de travail au-delà de la durée légale est considérée comme des heures supplémentaires. Dans ce cas, la durée maximale légale de travail ne peut alors excéder 10 heures par jour ou 48 heures par semaine. Les heures doivent alors être soit récupérées par le salarié, soit rémunérées.

La rémunération des heures supplémentaires au Luxembourg est exempte d’impôts et partiellement exonérée de charges sociales.

Peut-on cumuler plusieurs emplois ?

Oui, c’est possible, dans la limite de la durée de travail maximale normale de 40 heures par semaine. Si le temps de travail des emplois cumulés excède 40 heures par semaine, le travailleur est dans l’obligation de signaler à l’Inspection du Travail et des Mines (ITM) les emplois qu’il occupe.

Peut-on bénéficier de périodes de repos ?

Absolument ! Pour les journées de travail dépassant 6 heures, un temps de repos doit être prévu dans le contrat. La loi autorise les salariés à avoir plusieurs temps de repos par jour, mais seule une pause est non rémunérée.

De plus, tous les salariés bénéficient au cours d’une période de 24 heures, d’une période de repos de 11 heures consécutives. Par période de 7 jours, un salarié doit pouvoir bénéficier d’un repos continu de 44 heures et le dimanche doit, de préférence être inclus dans cette période.

Si cette période de 44 heures ne peut être procurée, les salariés ont droit à un congé supplémentaire pour chaque période entière de 8 semaines, successives ou non, pendant laquelle ce repos ininterrompu de 44 heures n’est pas accordé.

Un salarié peut-il travailler de nuit ?

Tous travaux réalisés entre 22h et 6h sont considérés comme travail de nuit. Le temps de travail normal des travailleurs de nuit ne peut pas excéder en moyenne 8 heures par période de 24 heures sur une semaine. Pour ceux qui occupent des postes avec des risques particuliers ou des tensions physiques ou mentales, ils ne peuvent pas travailler plus de 8 heures par période de 24 heures.

Et concernant le travail un dimanche ?

En principe, il est interdit de travailler le dimanche, mais il existe des exceptions. Il est autorisé pour certaines catégories de salariés, dans certains secteurs d’activité et pour certains travaux spécifiques qui ne peuvent pas être réalisés en semaine ou lorsque le travail est organisé par équipes successives en cycle continu. Travailler le dimanche fait alors l’objet d’un repos compensatoire et d’une rétribution spécifiques.

Un employeur peut-il changer la durée de travail hebdomadaire d’un salarié ?

Sans son accord, un employeur ne peut modifier le contrat d’un salarié. Si l’employé refuse les modifications, il doit quitter son emploi avant l’entrée en vigueur des modifications. Cette démission est assimilée à un licenciement avec préavis et peut faire l’objet d’un recours auprès d’un tribunal luxembourgeois pour licenciement abusif par le salarié.

Le refus par un salarié occupé à temps plein d’effectuer un travail à temps partiel et inversement ne constitue ni un motif grave, ni un motif légitime de licenciement au regard de la loi.

Un employeur peut-il modifier les horaires de travail de son employé ?

L’employeur peut modifier les horaires d’un de ses salariés uniquement :

Si le contrat de travail présente une clause dite de flexibilité précise que les horaires de son contrat peuvent être modifiés (par exemple : Les horaires de travail pourront varier en fonction des besoins de service).

Si aucune clause n’est présente sur le contrat, l’employeur doit trouver un accord avec l’employé, sans cet accord, l’employé devra démissionner.

Ici encore, la démission est jugée comme licenciement avec préavis et peut faire l’objet d’un recours judiciaire en licenciement abusif par le salarié.

Sources : CSL, ITM, Guichet Public