Lundi matin, vous arrivez au bureau. Le cerveau encore en week-end, vous entendez votre patron hurler des ordres à tout va. Vous vous installez, maudissant intérieurement ce tyran à qui vous ne pourrez jamais dire ses quatre vérités… Et si votre supérieur n’avez pas conscience de l’image autoritaire qu’il renvoie ?

C’est en tout cas l’une des conclusions d’une récente étude de la Columbia Business School qui démontre que la plupart des gens autoritaires n’ont pas forcément conscience de l’image qui est la leur auprès de leurs collègues. A l’opposé, celles et ceux qui se pensent fermes et intransigeants sont souvent perçus comme trop gentils, voir naïfs.

“Trouver le juste milieu entre autorité et malléabilité est un challenge”

Les chiffres apportés par l’étude sont éloquents : 57 % des personnes jugées peu ou pas assez autoritaires par leurs pairs pensent au contraire l’être suffisamment, voir trop. Au contraire des 56 % perçues comme disposant de trop d’autorité par les autres, mais qui pensent eux-mêmes n’en avoir pas suffisamment. Daniel Ames, professeur en management au sein de la Columbia Business School et co-responsable de l’étude, explique que “trouver le juste milieu entre autorité et malléabilité est un challenge de base dans le monde du travail. Nous avons découvert que ce challenge est compliqué car les gens n’ont pas conscience de la façon dont leur autorité est perçue par les autres”. L’exemple type : beaucoup imagine leur autorité appropriée quand celle-ci se révèle en fait trop faible ou trop poussée.