Comme dans de nombreux métiers (la police par exemple : voir “J’ai de l’alcool dans le sang car j’ai mangé trop de bœuf bourguignon”), le personnel de bord d’un avion en voit aussi de toutes les couleurs. Isabelle Tronquet pourrait en parler pendant des heures, en tant qu’hôtesse de l’air, elle est en première ligne face aux passagers et à leurs demandes insolites.

Dans un livre, elle partage les perles des passagers quelque peu indélicats, stressés ou simplement un peu sots. « S’envoyer en l’air » n’est pas tous les jours une partie de plaisir. En tout cas avec le recul, elle en rit et le partage dans le livre « Attachez vos ceintures… décollage immédiat ». Voici une petite sélection des meilleurs moments :

Des demandes étonnantes

Un passager demande : « Ils ont sous le siège, les parachutes, n’est-ce pas, ce sont les gilets jaunes ? », Isabelle Tronquet rétorque : « Euh non, ce sont les gilets de sauvetage ». 

Un autre se plaint du goût infect des bonbons, étonnée l’hôtesse répond : « Des bonbons ? Mais monsieur, il n’y en a pas à bord ! », le passager rétorque et précise qu’il s’agit « de bonbons orange ». L’hôtesse comprend alors et dit : « Ce sont des boules Quiès monsieur ! ».

Un passager demande s’il pouvait avoir une place côté fenêtre. Comme l’avion est complet, l’hôtesse s’excuse et questionne « pourquoi préférez-vous le hublot ? ». Le passager répond simplement qu’il voudrait prendre l’air pendant le vol.

Certains vont plus loin pour obtenir une meilleure place pendant le vol. Une passagère déclare avoir de nombreux maux de ventre. Apparemment enceinte, l’hôtesse lui propose une place surclassée, mais ce n’est pas tout, puisqu’un médecin propose un touché vaginal pour vérifier son col et s’assurer que tout va bien. Après vérification, la passagère n’est pas enceinte et souhaitait simplement avoir une place plus confortable.

Faites l’amour, pas la guerre

Isabelle Tronquet évoque dans son livre que l’alcool et l’altitude ne font pas bon ménage. Si certains deviennent agressifs, d’autres sont moins timides, « ça rapproche les gens » déclarait à la presse l’hôtesse dans un éclat de rire pendant le salon du Bourget.

Et certains passent à l’acte. Prendre son pied en avion n’est pas une légende, les hôtesses appellent cela « le club des 10.000 » car il s’agit de faire l’amour à 10.000 mètres d’altitude. « Nous nous en rendons compte car nous sommes tenues d’inspecter les toilettes toutes les quinze minutes pour la sécurité et la propreté. Il arrive souvent que nous soyons obligées d’attendre devant la porte. Ça ne se libère pas jusqu’à ce que nous voyons deux personnes sortir », raconte-t-elle en riant. Plus de doutes maintenant si vous apercevez deux personnes entrer dans les toilettes !

Le personnel fait aussi des bourdes

Il arrive que le personnel fasse de grossières erreurs, un passager souhaite qu’on lui abaisse son siège, l’hôtesse lui explique qu’il suffit d’appuyer sur un bouton, manque de chance, le passager n’avait pas de mains.

Un Stewart aperçoit une personne en béquilles et lui demande s’il s’agit d’un accident de ski. Le passager rétorque : « non, sclérose en plaques ».

Isabelle Tronquet évoque aussi dans son livre des moments plus attendrissants. « Alors, mon canard, tu veux un soda? », demande-t-elle à un petit garçon. « Oui, avec des glaçons », répond-il. « D’accord, répond l’hôtesse, mais quel est le mot magique? » Sans hésiter l’enfant répond : « Abracadabra! ».

A.G.