De plus en plus de personnes choisissent de déménager au Grand-Duché pour se rapprocher de leur lieu de travail. Or, des départs sont également observés. Parmi eux, plus 16.000 personnes (entre 2001 et 2011) ont quitté le Luxembourg pour s’installer dans l’un des pays voisins, on les appelle : des frontaliers atypiques.

La Fondation IDEA s’est penchée sur ce phénomène, dans le cadre de sa série thématique autour du logement. Ainsi, sur ces frontaliers atypiques, 24 % (entre 2001 et 2007) sont de nationalité luxembourgeoise et leur nombre ne cesse d’augmenter. Entre 2005 et 2015, la taille de ce groupe a été multiplié par trois et les frontaliers de nationalité luxembourgeoise représentent ainsi 3,3 % des 170.200 frontaliers que compte le pays en 2015.

Les luxembourgeois partent surtout vivre en Allemagne

Selon les données de l’IGSS analysées par IDEA, l’augmentation du nombre de frontaliers de nationalité luxembourgeoise est plus marquée sur certains territoires.

Destination numéro une : l’Allemagne. Les Kreise d’Eifel Bitburg-Prüm et de Trèves-Saarburg hébergent respectivement 550 et 820 frontaliers de nationalité luxembourgeoise en 2015 contre une centaine en 2005. Dans le Kreis de Merzig-Wadern, leur nombre est passé de 80 à 690 en 10 ans !

Du côté de la Belgique, les principales communes concernées sont situées dans l’arrondissement d’Arlon qui est passé de 390 résidents frontaliers de nationalité luxembourgeoise en 2005 à 1.300 en 2015 (Arlon passant de 120 à 520, Messancy de 70 à 280 et Aubange de 160 à 350 par exemple).

Enfin, pour ce qui concerne la France, les territoires accueillant le plus de frontaliers atypiques luxembourgeois sont les cantons de Yutz (280), d’Algrange (270), et de Villerupt (180).

Selon la Fondation IDEA, la mobilité transfrontalière semble se renforcer, notamment en raison de l’écart des prix sur le marché de l’immobilier des différents pays. C’est souvent la seule manière pour acquérir un logement ou pour augmenter sa taille.