Ça roule pour la mobilité transfrontalière entre le Grand-Duché et la France. C’est ce qu’ont tenu à annoncer d’une seule voix le Luxembourgeois François Bausch – ministre du Développement durable et des Infrastructures-, et le Français Christian Eckert, secrétaire d’État chargé du budget et des comptes publics.

Lors d’une entrevue lundi à Luxembourg, les deux hommes ont tout d’abord fait le point sur la mobilité transfrontalière entre les deux pays. Ils ont ensuite passé en revue les grands projets encore à l’étude, qui visent à renforcer l’attractivité des transports en communs.

Le point sur la situation actuelle

Pour le trafic ferroviaire : “Actuellement, le Grand-Duché et la France financent par le biais des exploitants CFL et SNCF le trafic voyageur transfrontalier par rail”, a expliqué François Bausch.

Pour les lignes de bus transfrontalières : “Le Luxembourg exploite et finance déjà actuellement la quasi-totalité des lignes transfrontalières”, a poursuivi le ministre qui s’est dit prêt à reprendre l’organisation et le financement des lignes de et vers la France. Sur ce point, le budget du Grand-Duché se monte aujourd’hui à 14 millions d’euros nets annuels.

Pour le réseau routier : François Bausch a annoncé la mise à trois voies de l’A3, entre Bettembourg et la frontière luxembourgeoise, avec une priorité donnée aux bus.

Cinq grands projets dans le pipeline

Les deux responsables politiques ont ensuite présenté cinq projets de collaboration franco-luxembourgeoise, destinés à accroître l’attractivité des transports en commun, pour les frontaliers de France.

Pour les bus : déploiement de nouvelles lignes de bus transfrontalières et mise en place de P&R supplémentaires, notamment à Thionville et Longwy. Le tout sera co-financé par les deux pays en fonction de la demande.

Par ailleurs, “un système de bus à haut niveau de service est prévu entre Belval et Micheville, dans le cadre de la mise en place d’une offre équivalente entre Belval et Luxembourg-Ville”, a précisé le ministre.

Pour les trains : la capacité de la ligne ferroviaire entre Thionville et la frontière luxembourgeoise, devrait être améliorée, ont indiqué les deux responsables politiques. Que ce soit en situation d’exploitation normale ou bien dégradée, le projet prévoit l’aménagement d’une banalisation complète et d’une double liaison de voie à la hauteur de Hettange-Grande.

En marge de ce projet, un 5ème et 6ème quais à la gare de Luxembourg-Ville, seront rajoutés d’ici à 2019, pour les trains en direction de la France, a promis M. Bausch.

Sur route : le prolongement du contournement d’Audun-le-Tiche jusqu’à la RN52 est prévu.

Mobilité douce : les adeptes de la marche à pied, du vélo et des modes de déplacements non motorisés (roller, trottinette, skateboard) n’ont pas été oubliés ; ils auront droit à des infrastructures de mobilité douce, pour se mouvoir selon leurs moyens de déplacement favoris entre l’Ecocité et Belval, distants l’une de l’autre de 3 à 5 kilomètres.

“Nous allons nous concentrer sur ces cinq points, qui sont très importants et nous allons essayer de faire aboutir ces programmes”, a insisté François Bausch. Pour le moment, aucune date n’a encore été clairement définie pour ces projets.