Ne jetez pas vos données, détruisez-les !

Or, les appareils et composants digitaux hors d’usage ne sont pas des « déchets » comme les autres, principalement pour 3 raisons :

1. ils contiennent des données sensibles, parfois à notre insu (métadonnées, données d’authentification…) ;
2. si elles tombent dans de mauvaises mains, ces données peuvent causer de graves dommages à leur propriétaire ou à des tiers ;
3. même effacées, ces données peuvent être récupérées.

Ces 10 dernières années, de nombreux incidents majeurs se sont produits, suite à des négligences dans le « recyclage » d’ordinateurs. Par exemple :

• en 2006, des informations bancaires sont retrouvées sur des disques durs de PC britanniques recyclés au Nigéria ;
• en février 2008, un portable volé expose les numéros de sécurité sociale de plus de 320.000 personnes ;
• en mars 2008, Hannaford expose 4,2 millions de cartes de crédit ; 
• une étude de British Telecom sur 200 disques durs recyclés montre que seuls 25 % étaient correctement effacés et que les outils d’effacement par réécriture ne fonctionnaient pas correctement.

Le problème n’est donc pas nouveau. La question de la destruction des données doit être prise au sérieux. Effacer les données d’un disque dur ou de tout autre support de données ne suffit pas. Les données sont toujours récupérables, même après plusieurs effacements et reformatages.

Quelle méthode utiliser ?

Différentes méthodes peuvent s’appliquer en fonction du type de support, de leur âge et de leur technologie. Il existe des méthodes d’effacement « logique » avec des logiciels spécialisés qui écrasent des dizaines de fois les données afin de les rendre irrécupérables. La fiabilité réelle de ces procédés est cependant difficile à vérifier et, comme tout logiciel, ces outils peuvent connaître des failles ou des virus.

La destruction physique est donc préférable. De nombreuses méthodes existent : destruction mécanique, magnétique, chimique, thermique, radioactive… et des combinaisons de plusieurs méthodes. Leur efficacité dépend du type de support à détruire. Renseignez-vous auprès de votre fournisseur pour choisir la méthode qui convient le mieux à votre situation. Mais, surtout, n’utilisez pas une méthode « domestique » (ou artisanale), elle n’aura aucune fiabilité !