D’après un récent sondage, six mois après avoir quitté l’Université du Luxembourg en 2012/2013, 50 % des étudiants ont trouvé un emploi, 39 % ont poursuivi leurs études et seulement 11 % étaient sans occupation ou avaient une autre activité. Des résultats très satisfaisants pour une Université qui a à peine 10 ans d’existence.

Qu’est-ce qui explique ces résultats ? Les enfants des frontaliers ont-ils un intérêt particulier à venir étudier de l’autre côté de la frontière ?

Nous avons rencontré, le Vice-recteur académique de l’Université de Luxembourg, Eric Tschirhart qui nous a expliqué en quoi l’Université de Luxembourg pouvait être intéressante pour un étudiant frontalier.

Les langues et la disponibilité

Pour Eric Tschirhart, l’Uni a deux gros atouts : “Par rapport à une université française, belge ou allemande, on va trouver une qualité d’enseignement et une qualité d’environnement qui est meilleure, dans le sens où c’est une université qui est beaucoup plus personnalisée, avec des effectifs qui sont beaucoup plus réduits, explique le Vice-recteur académique à lesfrontaliers.lu. Il y a vraiment une possibilité d’avoir un contact avec le personnel enseignant, qui est beaucoup plus proche des étudiants“.

Autre point non négligeable, les étudiants ont la chance d’avoir des cours qui sont dispensés en plusieurs langues : “le caractère multilingue de l’université est important. On va parler français, allemand ou encore anglais, tout dépend des formations qui sont choisies. C’est un intérêt positif pour la personne qui vient de l’étranger“.

Comment expliquer le taux d’embauche à la sortie de l’Uni ?

Pour le Vice-recteur de l’Université, il existe plusieurs composantes qui expliquent l’employabilité des étudiants : “tout d’abord, on essaye de comprendre le marché du travail avant de lancer des formations, donc savoir s’il va y avoir des débouchés. La deuxième chose, c’est de construire la formation en collaboration avec les entreprises, savoir ce qu’elles attendent de leurs salariés et enfin, on garde le contact à la fois avec les diplômés, pour savoir ce qu’ils sont devenus et avec les entreprises pour savoir comment s’est passée l’insertion dans l’entreprise“.

Pour l’Université, cela permet de savoir s’il faut adapter les formations ou encore changer certains programmes. “On travaille beaucoup là-dessus depuis un an, on a des solutions, comme le « Pass Carrières » qui permet de développer le savoir-faire et le savoir-être, de manière à ce que la personne entre dans l’entreprise en connaissant toutes les composantes“.

Cette méthode semble porter ses fruits, puisque l’Université continue à attirer du monde. Pour le semestre d’hiver 2013/2014, il y avait 6.157 étudiants inscrits, dont 54% d’étudiants étrangers.

À noter qu’un gros changement attend l’Université du Luxembourg, puisque à partir de 2015, elle déménagera progressivement à Esch-Belval. Plus d’informations sur l’Université du Luxembourg.