C’est sous la présidence de Corinne Cahen, Ministre à la Grande Région du Grand-Duché de Luxembourg, et de Harlem Desir, secrétaire d’Etat chargé des affaires européenne de la République française, qu’une nouvelle Commission intergouvernementale franco-luxembourgeoise a eu lieu dans l’optique d’améliorer encore la coopération entre les deux pays. Elle donne suite à la rencontre de mars dernier entre Xavier Bettel et François Hollande. Voir Visite de François Hollande : Cattenom, Belval, A31bis et fiscalité.

Il faut « améliorer la mobilité des travailleurs qui franchissent la frontière »

Dans un communiqué commun, les représentants des gouvernements français et luxembourgeois se sont engagés à « améliorer la mobilité des dizaines de milliers de travailleurs qui franchissent quotidiennement la frontière ».

Sous le feu des projecteurs, le projet A31 bis : « aujourd’hui les routes sont encombrées, nous avons décidés, au delà de l’enquête d’utilité public qui est en cours, de pouvoir aller vers un élargissement de cette autoroute entre Thionville et la Frontière, c’est absolument prioritaire » déclarait Harlem Desir mercredi matin à France Bleu Lorraine Nord.

Aussi, le communiqué conjoint évoque le « développement de modes de transports alternatifs [qui] contribueront à fluidifier et accroître encore davantage les échanges transfrontaliers ». 

Des accords pour améliorer le « bassin de vie commun » des franco-luxembourgeois

Trois accords ont été signés lors de cette rencontre. Un premier concerne les domaines de la sécurité civile et des secours, car la frontière franco-luxembourgeoise est un « bassin de vie commun », qui nécessite une meilleure organisation des secours.

Les deux autres concernent, d’une part les formations éducatives, universitaires et scientifiques, et d’autre part, les formations d’apprentissages. Ils veulent en outre améliorer la mobilité européenne des apprentis en optant pour un système équivalent à un Erasmus universitaire.

Selon Harlem Desir, toujours au micro de France Bleu Lorraine, pour « les jeunes qui font un apprentissage en France, c’est très difficile d’aller en entreprise [en Europe]. Si en France les entreprises contribuent financièrement à l’apprentissage, ce n’est pas le cas au Luxembourg, nous avons signé un accord pour régler ce problème. Il ne faut pas que les jeunes soient gênés par cette différence de réglementation » qui existe actuellement entre les deux pays.

Enfin, lors de cette réunion, les deux représentants n’ont pas manqué de se féliciter sur les « progrès accomplis concernant l’aménagement du site d’Alzette/Belval », sur le déménagement d’une partie de l’Université du Luxembourg en 2015/2016 et sur le lancement des premiers projets immobiliers prévus coté Français dès l’année prochaine.

La prochaine Commission intergouvernementale se tiendra au Luxembourg en 2016.

Photo : SIP – Bruno Chapiron