“Je te porte en moi”, entonnent les fans de football argentins pour soutenir leurs équipes.

En Argentine, les supporters du club de Tigre se font implanter une puce qui permet d’entrée dans les stades. Elle remplace les billets et même les pièces d’identité. Il suffit d’approcher son bras du scanner et la machine détecte toutes les informations dont elle a besoin comme savoir si l’abonnement et les cotisations sont à jour par exemple. Selon Ezequiel Rocino, cette puce “ne sera jamais obligatoire” car l’idée est “de ne pas faire quelque chose d’intrusif mais plutôt d’accélérer l’accès (au stade). Il n’y a pas de GPS, juste les données de l’abonné”

Une puce implantée sous la peau d’employés suédois d’Epicenter.

Déjà au début 2015, cette société implantait une puce électronique sous la peau, dans la main de ses salariés.

Destinée à remplacer le badge d’accès au bâtiment, elle est implantée sans anesthésie et fait la taille d’un grain de riz.

Selon The Independant, la puce a été proposée aux 400 employés de l’entreprise et doit leur faciliter la vie au travail.  A l’heure actuelle, la puce électronique sert surtout à ouvrir des portes et à faire fonctionner la photocopieuse, explique Felicio de Costa, un des responsables de l’entreprise. Mais à plus long terme, elle pourrait aussi remplacer les codes des ordinateurs ou servir à payer des cafés.

Un groupe de biohacking suédois s’occupe d’implanter ces puces à radio-identification (RFID). Un journaliste de la BBC a tenté l’expérience et affirme que cela n’est pas plus douloureux que “n’importe quelle injection”.

Cette nouvelle technologie pose évidemment des questions de surveillance des employés, mais Epicenter promet que ce n’est pas son but. Un des responsables de ce groupe de biohacking pose en revanche un autre objectif à cette expérimentation à grande échelle. 

En France, des salariés de Sanofi sont désormais géolocalisés grâce à une puce

Sur le site de Gentilly, les employés du groupe doivent désormais porter une puce électronique pour “mesurer l’utilisation des espaces de travail”. Cette puce est fixée sur leur badge mais ne suscite pas l’enthousiasme des 3.500 salariés. L’idée est de savoir en temps réel quels sont les espaces libres (salles de réunion, bureaux, monde à la cantine…)

“On peut toujours imaginer le pire”. “On n’a pas à nous suivre si on va cinq minutes aux toilettes ou cinq minutes à la cafétéria”, poursuit l’employée du groupe qui s’est confiée à Europe 1. “Ils disent que c’est anonyme, mais on passe en même temps avec le badge et le porte-badge”, remarque-elle. “Je pense qu’on peut faire vite l’association si on veut s’en prendre à quelqu’un”, abonde l’une de ses collègues. “On peut toujours imaginer le pire”, craint-elle, alors que Sanofi doit supprimer 600 postes en France cette année.