Le Congé parental au Luxembourg permet aux parents d’éduquer eux-mêmes leur enfant âgé de moins de 5 ans, avec la garantie du maintien dans leur emploi, soit pendant 6 mois à temps plein ou alors pendant 12 mois à mi-temps. La prise en charge de l’indemnité est assurée en partie par le fonds pour l’emploi et le solde est à la charge de l’Etat.

Le sacrifice financier pour prendre un congé parental de plus en plus gros au fil du temps

La Chambre des Salariés a diffusé cette semaine une note sur le congé parental au Luxembourg. Elle fait remarquer que pour les salariés qui sont au salaire social minimum (SSM) et pour ceux percevant une rémunération proche du salaire moyen, le congé parental est devenu financièrement beaucoup moins attractif au fil du temps.

En effet, dès 2006, le montant de l’indemnité de congé parental a été gelé, alors que celui du salaire social minimum et du salaire moyen ont bénéficié d’une indexation et ont continué à évoluer.

Si en 2000, le montant de l’indemnité de congé parental était 20% supérieur au SSM, cet écart s’est progressivement réduit jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus en 2011. Dès lors, le caractère financier incitatif du congé parental pour les salariés au salaire social minimum s’est considérablement détérioré, puisque l’indemnité de congé parental est désormais inférieure au salaire social minimum (de 6% en 2013).

Le sacrifice financier consenti par les salariés qui ont une rémunération proche du SSM, pour prendre leur congé parental par rapport à la poursuite de leur activité professionnelle s’accroît ainsi de manière considérable depuis 2006, explique la Chambre des salariés.

Plus de deux indemnisations de congé parental sur cinq sont versées à des non-résidents

La Chambre des Salariés révèle aussi qu’en 2012, 42% des indemnités de congé parental ont été versées à des travailleurs non-résidents (1.693 personnes).

La répartition fait globalement écho à l’emploi frontalier, puisque les Français représentent un peu plus de la moitié des personnes indemnisées, en moyenne depuis 2001 (53%), suivis des résidents belges (28% en moyenne) et des Allemands (19% en moyenne).