C’est devant un parterre d’étudiants très attentifs que le Ministre du Travail et de l’Emploi, Nicolas Schmit a expliqué que le Luxembourg avait vu son taux de chômage baisser un peu le mois dernier. Une bonne nouvelle pour les nombreux jeunes qui recherchent actuellement un job.

Cependant, au Grand-Duché il y a encore plus de 2000 jeunes de moins de 25 ans toujours au chômage : “Ce sont surtout les jeunes peu qualifiés qui souffrent, explique-t-il. Le message est simple, il faut qu’ils investissent en eux-mêmes, dans leur formation, qu’ils regardent autour d’eux, fassent des stages pour créer un lien entre les études et l’emploi“.

“Faire des stages, avoir une expérience professionnelle”

Voilà le maître-mot de la table-ronde organisée lors du salon Unicareers : faire des stages et se former. “Ce qui manque le plus en général, ce sont les diplômes, mais surtout une première expérience”, explique Isabelle Schlesser, Directrice de l’Agence pour le développement de l’emploi (ADEM).

C’est pourquoi, des initiatives ont été mises en place, notamment le service de Garantie pour la Jeunesse (qui n’est pas encore accessible aux frontaliers) qui permet aux jeunes inscrits à l’ADEM d’intégrer plus facilement le monde du travail en leur proposant des stages, des formations ou un emploi.

Il y a un potentiel énorme pour les jeunes qui veulent se lancer” explique pour sa part Carlo Thelen Directeur de la Chambre de Commerce. La Chambre propose en effet un service qui aide les jeunes qui ont des idées, pour qu’ils créent leur entreprise et soient encadrés, conseillés dans leurs démarches : “Le Luxembourg est un véritable laboratoire d’idées en Europe !“.

Entre 760 et 800 embauches prévues rien que chez PwC

Invitée de la table-ronde, Vinciane Istace, Human Capital Partner, chez PricewaterhouseCoopers (PWC) le dit sans détour : “Nous avons besoin de jeunes talents !“.

La société d’Audit internationale embauche bien sûr dans le domaine de l’audit, de la fiscalité et du conseil, mais elle recherche également des informaticiens, des comptables, des recruteurs ou encore des responsables marketing. “Ce qui compte, ce sont les qualifications du candidat bien sûr, mais aussi son comportement, sa motivation. C’est déterminant, il y a de la place chez nous pour les gens qui ont de l’appétit !” conclue-t-elle.

Tenter sa chance au Luxembourg

Et de l’appétit, ils en ont ! Cerains étudiants ont d’ailleurs fait de nombreux kilomètres pour venir au salon et essayer de trouver un job au Luxembourg. Julien et Jean-Marie, 24 et 27 ans, viennent tout droit de Dijon pour Unicareers.lu.

Après une école de commerce en alternance, l’un recherche un poste dans le domaine de la finance, du contrôle de gestion ou l’audit et l’autre est intéressé par le marketing et la communication. Ils sont venus tenter leur chance au Grand-Duché sur le conseil d’un proche parent habitant du Luxembourg.

Pour Julien (Finance), le Luxembourg est particulièrement intéressant, car “il propose de nombreuses offres dans la finance, beaucoup plus qu’en France”. Après de nombreux CV envoyés dans son pays de résidence et aucun retour, il s’est tourné  vers le Grand-Duché et c’est pour ça qu’il est là aujourd’hui.

Jean-Marie (marketing) quant à lui est catégorique : “Je n’ai pas envie de travailler en France ! J’ai fait une partie de mes études en Irlande et j’ai envie de pouvoir utiliser mes compétences linguistiques pour justement travailler dans un autre pays. En plus de cela, après plusieurs expériences en France, je trouve que là bas, on ne valorise pas assez les compétences et la personne. Le Luxembourg correspond plus à mes attentes, c’est ce que je pense en tout cas“.

Photo : © Michel Brumat / Université du Luxembourg