Alors qu’il est prévu que les recettes liées aux produits pétroliers se réduisent progressivement, une étude a été commanditée en 2014 sur l’impact environnemental et fiscal de la vente des carburants.

Premier contat, 75 % des carburants routiers vendus au Luxembourg sont exportés. C’est-à-dire qu’ils sont consommés par des frontaliers (84 % de diesel et 16 % d’essence). 25 % des ventes sont en revanche, consommées par la flotte nationale, notamment du diesel (81%).
Des chiffres qui soulignent l’importante part du transit et du trafic transfrontalier sur les routes luxembourgeoises.

Autre conclusion, le fameux “tourisme à la pompe“, c’est-à-dire le phénomène des automobilistes et les camionneurs qui se déplacent à Luxembourg dans le seul et unique but de faire le plein d’essence ou de diesel, n’est en fait qu’un phénomène marginal, surtout en période de prix de carburants bas.

Plus d’effets négatifs que positifs

L’étude démontre également que les effets négatifs occasionnés par la vente de carburant, prévalent nettement sur les bénéfices.

Ainsi, les effets négatifs sur l’environnement et la santé sont estimés à quelque 3,5 milliards d’euros par an, alors que les bénéfices (accises sur les carburants, les alcools et les tabacs, les impôts sur le revenu des personnes travaillant dans les stations-service et l’impôt commercial sur les bénéfices des exploitants), s’élèvent à 2,1 milliards d’euros par an.

Pour le gouvernement, un modèle de recettes fiscales basé sur les recettes de la vente des carburants n’est donc plus durable, ni d’un point de vue environnemental, ni au niveau fiscal.

Création d’un groupe de travail pour réduire les ventes de produits pétroliers

Un groupe de travail interministeriel a ainsi été créé et vise à mettre en place :
– un monitoring régulier de l’évolution des ventes de carburant fossile ;
– une évaluation des mesures permettant la réduction progressive des ventes de produits pétroliers en respectant l’accord de Paris et en maintenant l’équilibre au niveau des recettes budgétaires ;
– une réflexion sur les modèles alternatifs y compris les possibilités d’accises sur la mobilité électrique.