Les discussions concernant la langue luxembourgeoise ne sont pas terminées. Après la pétition pour imposer le luxembourgeois comme première langue du pays, et celle qui a l’opposé pronait le multilinguisme, sans parler des débats au niveau du Gouvernement concernant l’enseignement en plusieurs langues dans les crèches, voilà qu’une nouvelle pétition commence à faire parler d’elle.

La pétition n°785, ouverte aux signatures depuis un mois (le 13/03/17), dit “NON à l’initiation au français à la crèche et au cycle 1 et NON à l’apprentissage du français oral au premier trimestre du cycle 2.1“.

Avec environ 4300 signatures, le seuil des 4500 signatures qui déclenche l’organisation d’un débat public n’est plus très loin et pourrait encore une fois, provoquer de nombreuses réactions.

Avoir une base solide : le luxembourgeois

L’auteur de la pétition explique que son objectif est de “renforcer le rôle de la langue luxembourgeoise dans les crèches et au cycle 1 pour permettre aux élèves de pouvoir se baser sur une langue principale pour leurs apprentissages linguistiques futurs au cycle 2“.

“Le problème principal résulte du fait que la majorité des enfants ne maîtrise pas leur langue maternelle à 100%, que ce soit le luxembourgeois, le portugais ou une autre langue” explique-t-il. Il précise notamment que “selon des études psycholinguistiques : à l’âge de 2-3 ans, les enfants commencent à se rendre compte des structures de la syntaxe d’une phrase, du rythme et de la mise en forme d’une langue, ce qui est primordiale pour formuler par la suite des phrases principales et les propositions subordonnées etc. Il leur faut donc du temps pour améliorer, pratiquer et fortifier leurs apprentissages jour après jour.
Donc, pendant cette période, ils ne maîtrisent ni leur langue maternelle, ni la deuxième langue, qui est le luxembourgeois à 100%, car ils se trouvent en permanence dans une période d’apprentissage“.

Pour lui, l’introduction du français ou même d’une troisième langue à cet âge précis, risque encore de compliquer la tâche pour les jeunes élèves qui risquent de s’y perdre.

Tous les détails sur cette pétition sur le site de la Chambre des Députés.

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