Avoir un emploi au Luxembourg, c’est généralement travailler 40 heures par semaines, 8 heures par jours et bénéficier de 5 semaines de congé par an.

Ces horaires de travail et le temps passé sur les routes pour se rendre au bureau peuvent devenir une véritable source d’épuisement. Un constat qui ressort souvent chez les travailleurs frontaliers, qui trouvent notamment difficile de concilier leur vie professionnelle et leur vie personnelle.

1267 personnes ont répondu au sondage de lesfrontaliers.lu concernant la réorganisation du temps de travail. Suite aux résultats, on constate que les travailleurs au Grand-Duché voudraient majoritairement souffler un peu plus.

Sans surprise, une majorité de travailleurs (89%) a un poste à temps plein (contre 9% à temps partiel ou à mi-temps). 68% ont des horaires de bureau classiques et sont présents à leur travail de 8h à 12h et de 14h à 18h.

Cela se complique lorsque l’on parle de flexibilité des horaires. Si 55% des travailleurs déclarent adapter leurs horaires d’arrivée et de départ, en respectant un minimum d’heures chaque jour, une bonne part (45%) des sondés précisent qu’ils doivent strictement respecter des heures précises. Ce qui complique parfois le quotidien de ces travailleurs, notamment quand ils souhaiteraient récupérer leurs enfants à l’école.

Des heures sup’ pas toujours payées

Pendant que le personnel quitte le bureau, d’autres restent à leur poste pour avancer sur des dossiers importants. Il apparaît que 18% des sondés font presque quotidiennement des heures supplémentaires, et 31% en font régulièrement. Pour 42%, ce n’est que de temps en temps ou rarement. Les « heures sup’ » ont donc la cote au Grand-Duché, puisque seuls 8% de ceux qui ont répondu au sondage précisent n’en avoir jamais fait.

Pour autant, sont-elles toujours payées ? 16% des travailleurs précisent que oui et que c’est systématique. Cependant, 17% indiquent qu’ils ne sont pas toujours rémunérés et 60% des sondés déclarent n’être jamais payés pour les heures qu’ils font en plus au travail. Dans cette situation, la loi indique clairement que les heures doivent être récupérées.

Lâchez-nous un peu patron !

Une chose est sûre, les 40 heures n’ont pas la cote, plus de la moitié (54%) des travailleurs demandent à travailler moins longtemps par jour. Par contre, ils ne sont pas prêts à sacrifier une partie de leur salaire en échange. Un quart (23% précisément) est cependant d’accord pour faire des journées plus courtes, quitte à être moins rémunéré. Quant aux autres, ils estiment à 20% ne pas vouloir changer leur quotidien.

Enfin, d’après le sondage, la majorité des travailleurs (73%) ne dispose que de 5 semaines de congé et ne serait pas contre une semaine supplémentaire, contre 5% qui n’en voient pas l’intérêt. Peut-être aiment-ils fougueusement leur travail ? 19% ont quant à eux, grâce à des accords au sein de leur société, une ou plusieurs semaines de congés supplémentaires, l’idéal pour partir en vacances ou simplement, faire un break. A.G.