Initialement fonctionnaire à la Ville de Metz et entraîneur en Lorraine, Lionel a pour ambition de trouver un poste en national. Le Luxembourg semble être la porte ouverte à toutes les opportunités : “Je n’ai pas eu besoin d’aller très loin pour trouver un travail qui me convenait” précise-t-il.

Cela fait aujourd’hui six ans qu’il travaille dans le pays voisin. “Je voulais un poste d’entraîneur national et je suis tombé par hasard sur l’offre“. Un hasard qui lui a permis de percer au Grand-Duché avec un CDD renouvelé. “Je ne voulais pas le travail pour le salaire comme la plupart des frontaliers, je souhaitais avant tout évoluer professionnellement”, affirme le Lorrain.

Bien qu’il ait trouvé la perle rare au Grand-Duché, Lionel ne souhaite pas s’y installer : “Les entraîneurs ne reçoivent qu’un CDD de 2 à 4 ans. J’ai de la chance, j’ai le mien depuis 6 ans. Je fais partie des plus anciens. Pour l’instant, ça fonctionne donc je reste“.

De bonnes conditions de travail

Avec un salaire compris entre 3500 et 4500 euros net par mois, l’avantage du Luxembourg est financier pour le Messin, mais pas seulement : “On travaille avec de bonnes infrastructures, dans de bonnes conditions avec des moyens matériels non négligeables, je possède une voiture de société et mes frais de téléphone sont payés par l’entreprise : je ne trouverais pas le même poste en France“.

Si cette situation ne lui convient plus, le Messin peut retrouver son poste de départ à la ville de Metz. En effet, le trentenaire s’est mis en disponibilité : “Je peux retrouver mon poste 10 ans après l’avoir quitté, il me reste 4 ans, c’est donc un avantage si jamais je ne trouve rien“, se rassure-t-il.

On switch du français au luxembourgeois devant nous

Le Messin côtoie beaucoup de Luxembourgeois sans même connaître la langue : “Mon conseil d’administration est 100 % luxembourgeois mais les réunions se réalisent toujours en français afin d’éviter les malentendus“. Lionel n’a pas appris la langue, mais il s’en sort : “Je n’ai pas fait d’effort, mais j’arrive à comprendre à l’écrit et à l’oral quand je connais le contexte. J’ai déjà travaillé avec des Allemands, des Hollandais“, assure le Français.
Souvent, on switch du français au luxembourgeois devant nous, Français, pour nous faire comprendre qu’on ne doit pas savoir, mais à part ça je suis très intégré“, plaisante-t-il.

Lionel retire une bonne expérience de ce travail : “Cela permet un mélange de cultures, c’est intéressant, habituellement, on a tendance à être mal vu pour notre arrogance à l’étranger mais finalement ce job est enrichissant“.

Un temps plein et des journées bien remplies

La seule ombre au tableau, ce sont les trajets. Le Français réalise chaque jour Metz-Luxembourg en train et en voiture. Il alterne selon les aléas de la route. “J’ai beaucoup de problèmes sur le trajet mais je n’ai pas le choix. Il m’arrive de passer de 50 minutes de train à parfois 1h45 en voiture, quand il y a des bouchons“, regrette Lionel.

Et ses journées sont bien chargées. Départ de Metz à 6 heures, il ne foule le pallier de sa maison qu’à 19h30 le soir : “C’est surtout compliqué les week-ends, il m’arrive de devoir partir à l’étranger pour le travail” et comme il est jeune papa, il est très difficile pour Lionel d’être présent pour ses enfants.