Alors que la problématique liée à l’attestation de TVA dans les véhicules de leasing luxembourgeois semble aller dans le bon sens, celle sur le harcèlement des frontaliers belges par l’administration fiscale reste entière.

Ainsi, depuis plusieurs mois maintenant, des questionnaires de la part de l’administration des contributions belge sont envoyés aux frontaliers belges pour qu’ils justifient leur présence physique au Luxembourg et leur activité professionnelle. Or, rassembler les documents justificatifs s’avère être un casse-tête pour ces frontaliers, puisque de nombreuses pièces ne sont pas acceptées par le fisc. 

Que ce soit du côté belge ou luxembourgeois, plusieurs voix se sont élevées, mais pour le moment sans avancée concrète.

Georges Gondon, en charge des affaires frontalières au Mouvement Réformateur (MR) et président du GEIE des frontaliers au Luxembourg, s’est exprimé en début de semaine au micro de TVLux (la télévision locale de la Province de Luxembourg) à ce sujet.

Il a ainsi pointé les conséquences qui résultent de cette situation, notamment sur le marché du travail régional.
Il affirme ainsi que les employeurs en viennent à s’interroger s’il ne vaut pas mieux engager un Français plutôt qu’un Belge : “parce qu’on a moins d’emmerdes quand on engage un Français”.
Du côté des salariés, ce n’est pas mieux, puisque certains d’entre eux se demandent s’il ne vaut pas mieux déménager au Luxembourg pour ne plus être ennuyés par l’administration belge.

Même s’il existe des pistes de réflexion, la situation reste pour le moment au point mort.