Il y a trois ans, Pierre roulait matin et soir pour traverser la frontière. Ce Belge de la province du Luxembourg décidait une année plus tard de s’installer au Grand-Duché pour se rapprocher de son entreprise. Âgé de 26 ans, Pierre étudiait à Bruxelles quand il a été engagé dans la capitale luxembourgeoise. A l’heure actuelle, il s’y plait toujours. « Le salaire est beaucoup plus élevé qu’en Belgique : je gagne environ 5.000 euros net, » assume t-il fièrement.

Satisfait professionnellement et personnellement

« Au départ, je voulais travailler dans la capitale belge mais bosser au Luxembourg me permet de me rapprocher de ma province et donc de ma famille. Je peux les voir plus souvent donc je me suis dit pourquoi pas… » se réjouït-il. Celui qui exerce la profession d’auditeur dans la capitale luxembourgeoise ressentait la fatigue des trajets quotidiens. Le voyage n’était pas de tout repos pour le Belge. Ce qui l’a finalement poussé à déménager. «J’avais une heure de route dans le meilleur des cas. J’ai donc souhaité m’installer là-bas (au Luxembourg). Les allers-retours quotidiens sont épuisants avec mes horaires. Je n’ai pas de copine en Belgique donc le déménagement n’a posé aucun problème, » s’amuse t-il. Aujourd’hui, le trajet de son domicile jusqu’à son employeur est réalisé en près de dix minutes.

Amoureux du Luxembourg

Extradé de la campagne, Pierre a eu le coup de foudre pour la capitale du Grand-Duché. « C’est est une petite ville mais il y a tout à proximité, c’est très pratique. Des activités s’organisent tous les week-ends. Je ne m’ennuie jamais. Le dépaysement ne semble pas si important, » ironise t-il.

Après trois années au sein de l’entreprise, le jeune concède tout de même avoir un regret : « Bruxelles me manque beaucoup. J’y ai réalisé mes six années d’études. » Malgré la nostalgie de son pays, Pierre s’est bien adapté dans la vie active du Luxembourg.« Je m’y suis très bien intégré : j’ai même des amis luxembourgeois. Des à prioris sont à déplorer mais ils deviennent très chaleureux dès que l’on s’intéresse à eux, » confie l’auditeur. Ce dernier envisage tout de même d’apprendre la langue du pays. « Cela deviendra une priorité si j’y reste. Car je me sens parfois en dehors des conversations ». Dans son entreprise, une grande majorité de Français et de Belges est pourtant représentée. « On parle anglais entre nous. Finalement, il y a peu de Luxembourgeois. »