Les travailleurs frontaliers qui perdent leur emploi au Grand-Duché doivent s’inscrire à l’administration de l’emploi de leur pays de résidence. Ils ne sont donc pas comptabilisés dans les chiffres du chômage luxembourgeois, mais dans ceux de leur pays de résidence, puisque c’est là qu’ils touchent leurs allocations chômage.

Pourtant, le Luxembourg relève tout de même plusieurs non-résidents enregistrés à l’ADEM (Agence pour le développement de l’emploi). Qui sont ces frontaliers ?

Inscription complémentaire à l’ADEM

D’après le Bulletin de l’Emploi de l’ADEM (Agence pour le développement de l’emploi), en mars 2015, 441 chômeurs frontaliers inscrits dans leur pays de résidence, étaient également inscrits à l’ADEM, à titre complémentaire.

C’est une possibilité offerte aux frontaliers, qui peuvent ainsi bénéficier des propositions d’emploi de l’ADEM comme un demandeur d’emploi résident. Cela dit, ces frontaliers continueront tout de même à toucher les indemnités chômage de leur pays de résidence.
À savoir également que dans cette situation, le frontalier aura l’obligation de se plier aux conditions fixées par la législation luxembourgeoise, comme par exemple se présenter régulièrement aux services de l’ADEM. 


Les frontaliers en situation de reclassement

Les autres frontaliers qui apparaissent dans les chiffres luxembourgeois, sont ceux qui bénéficient d’une décision de reclassement externe prise par la commission mixte de reclassement des travailleurs incapables d’exercer leur dernier poste de travail (c’est-à-dire qui ne peuvent pas garder leur travail pour cause de maladie grave par exemple et qui sont en attente d’un reclassement). 
 En mars 2015, ils étaient 2.335 dans cette situation et 430 personnes touchaient une indemnité.

386 chômeurs résidents de moins au Luxembourg en un an

Selon l’ADEM, le nombre de demandeurs d’emploi résidents a diminué de 386 personnes sur un an, soit de 2.1 %. Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s’est donc établi à 6.9 % en mars 2015 au Luxembourg (7.0 % en février 2015) et à 7.1 % en mars 2014.

À noter que 3.483 postes vacants ont été déclarés en mars 2015 auprès de l’ADEM, soit 1.110 unités de plus que le même mois de l’année précédente. Le nombre de postes vacants non pourvus en fin de mois s’élève à 5.110.

Voir le bulletin de l’emploi complet de l’ADEM.