La fondation Caritas et le syndicat LCGB ont publié un avis sur la réforme du congé parental au Luxembourg. Si les deux organisations se félicitent des changements prévus par le gouvernement, elles mettent aussi le doigt sur certains points qui restent problématiques.

Un assouplissement et une flexibilité bénéfique

Dans leur avis commun, les deux organisations approuvent ainsi la décision du gouvernement d’assouplir les conditions d’accès au congé parental, notamment en réduisant le nombre minimum d’heures travaillées de 20 à 10h/semaine ou en permettant un changement de patron pendant les 12 mois précédant le congé, etc.

Ils saluent également la flexibilité mise en place, avec la possibilité supplémentaire d’un congé parental à 4/8 mois et d’un congé parental fractionné. Ou encore le fait que ce congé puisse être demandé jusqu’à l’âge de 6 ans de l’enfant et que les deux parents puissent regrouper les congés.

Voir aussi : Jusqu’à 3.200€/mois pour prendre son congé parental 

Une réforme qui doit aller plus loin

Mais, dans leur avis, Caritas et LCGB s’interrogent sur certaines précisions qui n’apparaissent pas dans le projet, comme le cas des familles monoparentales, la possibilité ou non de profiter des chèques service-accueil ou encore de pouvoir bénéficier du congé parental en étant demandeur d’emploi.

D’autre part, les deux organisations notent que le nombre d’heures auquel peuvent prétendre les parents, n’est plus le même. Ainsi, pour un congé classique de 6 ou 12 mois (temps plein et temps partiel), il s’agit de 1.040 heures pour chaque parent, donc un total de 2.080 heures. Mais dans le cas du congé parental à 4/8 mois ou d’un congé fractionné, il ne s’agit plus que de 640/700 heures par parent. Est-ce que cela signifie que celui qui opte pour un congé parental fractionné renonce à un bon tiers de son congé parental ?

En conclusion, Caritas et LCGB souhaiteraient que les parents puissent choisir la manière de répartir les 2.080 heures de congé parental, en accord avec leurs besoins. Ils souhaitent ainsi, une plus grande flexibilité qui permettrait notamment de mieux concilier vie privée et professionnelle.

Voir l’avis complet sur le site de Caritas.