Sur le pont des Alliés à Thionville, tu croises toujours les mêmes personnes à la seconde près, au mètre près, au regard près.
On y voit :
Des mamans qui accompagnent leurs enfants à l'école (souvent des femmes d'employés SNCF qui occupent les appartements juste en face de la gare : elles ne prennent jamais le train pour aller travailler... trop risqué 😉 Et puis, on ne peut pas être bourreau et victime;-)
Des messins qui viennent travailler à Thionville et des thionvillois qui partent travailler à Metz (l'être humain aime la complexité).
Des trotinneurs, des trotinneuses et des cyclistes (de plus en plus nombreux).
Des automobilistes qui arriveront après nous vu qu'ils doivent encore galérer pour trouver une place de stationnement.
Tout ce beau monde donc se croise tous les jours à la même heure à tel point que lorsqu'il en manque un, je m'inquiète.
Moi je dis bonjour à quelques personnes que je ne vois jamais en dehors de ce périmètre restreint (ça fait plaisir de croiser ces 4 sourires du matin : les autres font la gueule comme s'ils allaient à l'abattoir c'est d'ailleurs assez amusant des les observer toujours les mêmes, toujours, tout le temps avec la même attitude, le même regard, les mêmes mimiques : c'est rassurant :-).
Ce matin nous étions tous en retard... la cadence était moins soutenue que d'habitude (tous marchaient comme s'ils avaient 30 minutes d'avance) car à cette période de l'année les frontaliers du pont des Alliés traînent du pied.
Comme je déteste régler mon pas sur le pas des autres et surtout parce qu'il ne restait plus que 3 minutes avant l'heure intialement prévu du TER, je me suis mise à courir (bien m'en à pris : j'ai eu le train juste à temps car pour une fois il était à l'heure (malheureusement pour les suivants, les suiveurs).
C'est l'effet de masse : il aurait fallu que plusieurs personnes courent pour que les autres en fasse de même.
Il y a eu beaucoup de pertes au combat : tous mes camarades qui n'ont pas suivi l'assaut final sont peut-être encore à l'heure qu'il est sur le pont des Alliés (ou pas) du coup des places assises dans le TER on en avait à revendre.
Moralité : si tu ne veux pas rater ton train n'ait pas peur ou n'ait pas honte de faire ton Forrest Gump.
Bon week-end à tous et à lundi prochain sur "l'incontournable" pont des Alliés.