Lors des élections municipales de 1983, le Front National a fait sa première percée électorale dans la commune de Dreux en Eure et Loir. A cette époque, des voix se sont élevées, telles des vierges effarouchées, clamant que Hitler était de retour. 32 ans se sont écoulés depuis, et aucun régime fascicte ne s'est installé en France. Pendant ces décennies, de pseudos intellectuels de gauche et des associations soi-disant de lutte contre le racisme ont fait un amalgame entre le Front National et le Nazisme. Ainsi Michel Polac, qui animait l'émission "Droit de Réponse" dans les années 80, avait cette obsession en tête. Cet amalgame est à mon avis sans fondement, car le contexte du début du XXIe siècle n'a rien à voir avec celui des années 30. Pour ne prendre que cet exemple-là, une guerre éclair comme celle de 1940 ne serait plus possible aujourd'hui compte tenu des moyens d'information. Si l'Allemagne s'apprêtait à nous envahir, nous saurions que les soldats allemands seraient mobilisés en secret, car nous le verrions sur leurs pages Facebook.
L'historien Marc Bloch est l'auteur d'un excellent ouvrage "Apologie pour l'histoire ou métier d'historien". Il n'a pas eu le temps de terminer son ouvrage car il a été envoyé dans les camps de concentration, mais dans ce qu'il a pu écrire, j'ai relevé cette idée intéressante : lorsque les historiens français du XIXe slècle décrivaient la société romaine de l'Antiquité, ils comparaient les Patriciens à la bourgeoie française et les Plébéiens aux prolétaires français. Cette comparaison est sans fondement, car la société romaine du Ier siècle après JC n'a rien à voir avec la société française du XIXe siècle. Eh bien il en est de même de la comparaison entre le Front National du XXIe siècle et le Nazisme de la première moitié du XXe siècle, ce sont deux époques différentes, donc deux contextes totalement différents.