Issue d’un milieu modeste, la messine travaille d’arrache pied pour s’en sortir

Née à Metz, c’est au lycée Georges De la Tour que Marion obtient son baccalauréat ; au lieu d’aller directement à l’Université, elle décide de s’inscrire en classe préparatoire dans le même établissement car cette voie était celle de l’excellence à ses yeux : « Depuis toute petite, je savais que j’allais devoir suivre des études longues car mes parents étaient issus d’un milieu très modeste et ils me mettaient une pression folle pour avoir de bons résultats et être parmi les meilleurs pour que je puisse avoir une situation plus confortable que la leur ».

 

Alors que d’autres enfants l’auraient pris de manière négative, Marion s’en est servie comme un véritable moteur et elle a atteint ses objectifs scolaires à force de travail et d’acharnement malgré les soucis financiers de sa famille : « C’était vraiment très dur. Je ne veux pas faire pleurer dans les chaumières mais le manque d’argent m’a obligé à travailler le triple comparé à un autre ; d’une part j’avais un retard culturel que j’ai dû combler à coup de lecture et d’autre part, vu que mes parents n’avaient que très peu de moyens, j’ai passé de nombreuses soirées à travailler dans les fast-food pour m’en sortir ».

 

Après les sacrifices, les efforts finissent par payer

Les efforts de Marion auront finalement été récompensés car elle intègrera la très renommée école de commerce HEC. Elle effectuera ensuite son voyage d’étude à Londres et c’est à ce moment là où l’option luxembourgeoise lui vient en tête : « Même si j’étais relativement heureuse à Paris puis en Angleterre, Metz me manquait ; malgré les difficultés j’y avais tout de même passé de très beaux moments et ma famille me manquait. Après mûre réflexion, j’ai pensé que la carrière de fonctionnaire européen me convenait et l’audit correspondait à ma formation, voilà pourquoi la Cour des comptes européenne située au Luxembourg était la meilleure alternative pour me rapprocher de Metz et travailler pour l’UE. J’ai donc passé le concours EPSO (N.D.L.R : Office européen de sélection du personnel) et j’ai été sélectionnée après quelques mois d’attente.

 

Après Paris et Londres, Marion choisit finalement le Grand Duché

Notre messine occupe depuis deux ans la fonction d’auditrice à la Cour et elle en est ravie ; lorsqu’on demande lui demande son opinion sur la vie luxembourgeoise, Marion est tout autant enthousiaste : « Je n’ai vraiment pas à me plaindre. Mon travail qui consiste à vérifier les comptes des institutions et des pays de l’Union européenne me plait ! Et en plus, la vie dans ce pays est vraiment agréable ; le Luxembourg est un endroit paisible et mon salaire est suffisant pour avoir un logement correct. Ni à Londres ni à Paris j’ai eu ce niveau de vie et Metz devenait trop loin pour faire l’aller retour chaque jour ».

En effet, au lieu d’être frontalière, Marion au bout de seulement deux mois décide d’emménager non loin du Kirchberg : « Maintenant c’est parfait ! Je peux aller au travail en 10-15 minutes et rendre visite à ma famille et mes amis en seulement une heure ».