Pour estimer la qualité d’un emploi, plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte, comme les horaires, la précarité du poste, la possibilité de prendre des décisions, le soutien social ou encore les “demandes psychologiques“.

Par “demande psychologique”, on entend les pressions psychologiques éprouvées par les salariés dans le cadre de leur emploi. Pour la mesurer on tient compte du rythme et de la quantité de travail à accomplir, mais aussi du degré d’implication émotionnelle au travail.

Selon l’étude du LISER, depuis la crise financière mondiale de 2007 et la crise économique qui s’en est suivie, l’emploi a fait l’objet de profondes mutations, modifiant ses conditions et sa qualité.

Des situations différentes au Luxembourg, en France, en Belgique et en Allemagne

Pour estimer la qualité de l’emploi et donc la demande psychologique, le LISER se base sur cinq critères :

  • travailler selon des délais très stricts et très courts ;
  • avoir une implication émotionnelle dans son travail ;
  • ne pas avoir assez de temps pour réaliser le travail demandé ;
  • être interrompu pour faire d’autres tâches non prévues ;
  • avoir un rythme de travail qui dépend du travail fait par des collègues.

Au Luxembourg, entre 2005 et 2010, le niveau de demande psychologique au travail des résidents a légèrement augmenté, tout comme en France. Sur une échelle allant de 1 à 5, ce niveau est passé, au Luxembourg, de 2,83 à 2,97 et en France de 2,77 à 3,02.

Cette évolution contraste avec celle de l’Allemagne, où le niveau de demande psychologique a diminué (passant de 3,24 à 3,06) et avec celle de la Belgique où il est resté inchangé.