L’anecdote nous emmène loin de la tranquillité pérenne de ce si petit et serein Grand-Duché. Là-bas, à plus de 6.000 kilomètres des quartiers paisibles de Luxembourg, remue la ville qui ne dort jamais, celle de tous les possibles.

Le quotidien de New York, capitale économique des Etats-Unis et par extension du monde, tranche de manière assez significative avec la vie courante de son homologue grand-ducale, c’est le moins qu’on puisse dire.

Les week-ends new-yorkais et luxembourgeois ne souffrent d’aucune comparaison légitime. Hormis peut-être celui du 13-14 octobre. Le point commun ? Pas de fusillade à déplorer.

L’analogie fera certainement lever d’étonnement quelques sourcils, tant le décalage semble grand. Toutefois, s’il est plutôt anormal d’entendre des tirs à Luxembourg-Ville, c’est le contraire qui, malheureusement, l’est dans la Grosse Pomme.

Quatre jours consécutifs de répit

Jamais, depuis 1993, les policiers n’avaient recensé un seul week-end sans qu’une intervention pour des échanges de tirs soit nécessaire. Cela a bien valu une intervention publique du chef du NYPD, James O’Neil, qui a déclaré fièrement : « Nous avons passé vendredi, samedi, dimanche, sans aucune fusillade, ni homicide. C’est la première fois depuis des décennies et c’est quelque chose dont non seulement la police new-yorkaise mais tous les New-Yorkais peuvent être fiers. »

Mieux, l’accalmie aura même duré quatre jours, entre le jeudi 11 octobre vers 11h37 heure locale et lundi 15 octobre 13h15. Et ce n’est même pas un meurtre qui a brisé l'embellie, « seulement » une balle dans le pied d’un homme dans le Bronx. Hallelujah !

Il suffit néanmoins de jeter un œil aux statistiques pour redescendre de son petit nuage clair et voir que le ciel n’est finalement pas si dégagé. 600 personnes ont en effet été impliquées dans une fusillade depuis le début de l’année, en baisse certes de 1,1 % par rapport à la même période en 2017… 147 y ont succombé au cours des six premiers mois de 2018.

Quand on dit qu’il y a un décalage…