Si certains se lancent dans le football ou envisagent la couture, pour d’autres la passion est toute autre… Avec près de 4.000 licenciés au Grand-Duché, plus de 20.000 en Wallonie et quelque 240.000 pratiquants rattachés à la Fédération française de tir, le tir sportif ou récréatif attire chaque année de plus en plus de monde.

Une tendance à laquelle la Grande Région ne fait pas exception. Néanmoins, obtenir son permis de tir ainsi qu’une autorisation de détention d’arme à feu suppose de remplir des critères précis et n’est possible que sous certaines conditions.

🇱🇺 Au Luxembourg

Au Grand-Duché, c’est la FLTAS (la Fédération luxembourgeoise de tir aux armes sportives) qui gère. Elle regroupe toutes les sociétés de tir du pays pratiquant le tir au pistolet et/ou le tir à la carabine ou encore le tir aux plateaux.

Pour détenir une arme et s’entraîner au tir, les résidents doivent avant tout obtenir une autorisation auprès du ministère de la Justice. Lors de leur demande, « une copie de leur carte-membre d’une association de tir sportif ou de leur licence fédérale pour l’année en cours doit être jointe à leur dossier », précise Guichet.lu. Il faut donc au préalable être devenu adhérent d’un club avant de réaliser la démarche.

Au moment de la demande, une enquête appelée “d’honorabilité” est réalisée par le commissariat de police de proximité de l’aspirant tireur. Ce dernier, dans son dossier et outre les documents d’usage justifiant son identité, devra s’acquitter d’une taxe de chancellerie de 50 €. En cas de réponse favorable, l’autorisation de détention d’arme aura une durée de cinq ans.

🇫🇷 Un certificat médical en France

Si c’est l’enquête d’honorabilité qui est censée établir l’aptitude ou non d’une personne à posséder une arme et à s’entraîner au tir au Luxembourg, la procédure est plus longue et bien plus stricte chez le voisin français.

Dans l’Hexagone, le “candidat” au tir doit avoir au moins 12 ans, ne pas être inscrit sur le fichier national des interdits d’acquisition et de détention d’armes, ne pas avoir mention de certains types d’infractions et délits sur son casier judiciaire, présenter une licence en cours de validité de la Fédération française de tir ou encore ne pas avoir été admis en soins psychiatriques sans consentement (l’ensemble des conditions est à retrouver ici).

Une fois ces conditions remplies, le dossier peut être transmis en préfecture accompagné de plusieurs pièces (d’identité justificatif de domicile, déclaration sur l’honneur d’une installation conforme pour détenir l’arme comme un coffre-fort, certificat médical récent attestant d’un état de santé physique et psychique compatible avec la détention d’armes).

🇧🇪 Examens théorique et pratique en Belgique

Au Plat pays, pour obtenir une arme et le droit de l’utiliser en club, il faut déjà être membre du club en question et le fréquenter avec régularité (avec un minimum de 10 à 12 fois par an minimum).

Tout comme en France, les personnes désireuses de pratiquer le tir doivent disposer des équipements adéquats et surtout sécurisés pour conserver arme et munitions. Il leur faut aussi passer un examen médical et avoir un casier judiciaire jugé compatible avec ce sport.

Particularité belge : dans le pays, la loi impose en outre aux candidats un examen théorique et un second, pratique cette fois.

Dans tous les cas, et pour les trois pays, le plus grand critère semble avant tout être la patience, tant les démarches pour obtenir une arme et le droit de l’utiliser sont longues (environ un an en moyenne).

 

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