Il était une fois une modeste cité, majoritairement rurale, à l’image de toutes celles qui composaient pendant le Moyen-Âge ce qui correspondait alors au Grand-duché.

D’Asch à Esch

Si certains parlent du VIIIe siècle comme période où l’on aurait pour la première fois mentionné la commune du sud luxembourgeois, le premier témoignage vérifié parlant d’Esch remonte au XIIe siècle, et même précisément au 12 avril 1128.

Cette date correspond en réalité à la publication d’une bulle papale (un acte juridique scellé en provenance du « Saint-Père »), en l’occurrence à ce moment-là du pape Honorius II, dans laquelle pour la toute première fois on parle d’une commune appelée « Asch ».

Improbable hasard du destin, c’est pratiquement 200 ans plus tard à un mois près (12 avril 1128 – 16 mai 1328) que le roi de Bohême, Jean Ier de Luxembourg (Jean l’Aveugle) donnera à Esch le statut de « ville-libre ».

Après plusieurs siècles ponctués d’incendies et d’attaques d’armées ennemies, le XVIIe s’accompagne d’un tumulte encore plus virulent pour la ville qui voit ses fortifications détruites en 1677 sur décision du roi Soleil Louis XIV. Il faut ensuite attendre près de 170 ans pour que la commune devienne officiellement un chef-lieu (celui du canton d’Esch évidemment), à travers la promulgation d’un décret grand-ducal le 12 octobre 1841.

La « Métropole du fer »

C’est au cours de ce même XIXe siècle (probablement autour de l’année 1838) que sont découvertes sur le périmètre de la commune plusieurs mines de minerai de fer. Cette roche contenant, comme son nom l’indique, du fer, va faire la fortune d’Esch, devenue entre-temps Esch-sur-Alzette, du nom de la rivière la traversant.

Cette « pépite » soudaine, à portée de pioche, va attirer de très nombreux ouvriers du reste du pays mais également des nations voisines comme la France, l’Allemagne, la Belgique et même l’Italie. D’une certaine manière, c’est à Esch et grâce au minerai de fer que sont arrivés les premiers frontaliers au Luxembourg !

En quelques décennies, tout bascule et la cité connait un essor impressionnant, troquant son passé agricole pour un développement industriel effréné. De 1 050 habitants au recensement de l’année 1827, Esch compte près de 30 000 âmes à peine un siècle plus tard.

Malheureusement, le déclin sidérurgique des années 1970 et 80 plongent la ville dans une période de profonde remise en question. La fin de l’ère industrielle se confirmant d’année en année, les décideurs eschois se succédant durent rivaliser d’idées et d’huile de coude pour relancer le développement de la commune et lui rendre son dynamisme.

Des efforts qui ont payé et une reconversion qui s’est avérée réussie au vu du choix d’Esch pour accueillir d’importantes infrastructures et événements ces dernières années (Rockhal, l’Université de Luxembourg, ville Capitale européenne de la culture en 2022…).

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