L’excitation monte à quelques mois de l’événement. La Coupe du monde de football, deuxième compétition sportive la plus suivie de la planète, approche à grands pas. Manifestation fédératrice par excellence, organisée en fin de saison sportive et d’année scolaire, à l’approche des vacances estivales, elle sera, comme toujours, un prétexte pour festoyer.

Ripailler, c’est une caractéristique que personne n’ôtera aux voisins belges ! D’autant que la sélection, les Diables Rouges, figure, au regard de la qualité de son effectif, parmi les meilleures équipes en lice. Nul doute que les quelque onze millions de Belges sauront donner de la voix et s’unir derrière leur équipe.

En parlant de fête, une groupie, et pas des moindres, a déjà entamé les réjouissances, ou en tout cas, affiché un soutien de marque à ses futurs représentants. Jupiler, la “blonde” la plus consommée du Plat pays, change carrément de nom pour l’occasion.

Pas un coup d’essai

Pendant cinq mois, même si elle sera toujours revêtue de sa robe rouge arborant un taureau noir, appelez-là “Belgium”. Le groupe AB Inbev, détenteur de la marque, avait fait monté la sauce depuis quelques jours en indiquant que la célèbre Jupiler disparaitrait prochainement du marché. Un gros coup de com’ plus tard, le plus grand groupe brassicole de la planète a rassuré tout son monde avant d’expliquer sa démarche lors d’une conférence de presse sur la Grand Place de Bruxelles mardi. “Notre but est d’unifier le pays derrière nos couleurs et nous avons réfléchi à une campagne qui pouvait aller encore plus loin que ce que nous avons l’habitude de faire.” Partenaire du championnat de football belge et de l’équipe nationale, le brasseur ne fait donc pas dans la demi-mesure.

En l’occurrence, Ab Inbev n’en est pas à son coup d’essai. En 2016 déjà, il avait déjà expérimenté le procédé avec une autre de ses brevages houblonnées, la Budweiser, alors renommée America. Et ce, dans un contexte de Jeux olympiques d’été et d’élections présidentielles.

Si la mesure suscite un engouement de la part des consommateurs, quelques critiques commencent toutefois à poindre. Notamment quant au bien-fondé d’oser une si large campagne de publicité, par ailleurs relayée très largement, pour une boisson alcoolisée.