Sur le site de l’Exposition universelle organisée à Osaka (Japon), il flotte un parfum de Luxembourg. À 9.500 km du Grand-Duché, le Pavillon présentant le pays achève ses derniers aménagements. Soit près de 1.000 m² pour (re)présenter au mieux les diverses facettes de l’économie, de la recherche, de l’innovation mais aussi la gastronomie ou les sites touristiques références.

Évidemment, l’Intelligence artificielle made in Luxembourg (avec Virtual Ranger ou Artec 3D notamment) sera mise en lumière. Bien entendu, un focus particulier sera fait sur la place financière. Pas question non plus de ne pas mettre en avant les avancées du secteur spatial national. Mais pas question de faire l’impasse sur une facette plus inédite… le jeu de quilles.

Des décennies en effet que la tradition du “Keelebunn” a forgé l’âme du Grand-Duché. Des heures à lancer des boules rassemblant employés, familles, voisins, jeunes comme aînés dans les cafés du pays et soudant la société. Alors même si, en 24 participations aux Expositions universelles, le Luxembourg n’avait jamais mis en vedette ce jeu, Osaka fera exception du 13 avril au 13 octobre 2025 !

Et pour bien faire les choses, l’opération a mobilisé les élèves du lycée technique Emile-Metz, de Differdange. Un projet en menuiserie-ébénisterie qui, avec leurs enseignants, les a faits plonger dans l’art de construire une piste en bois, le soin à apporter à la taille de la boule parfaite, l’astuce pour prévoir le kit de montage et démontage de l’installation…

Au final, cela donne une piste de 19,60m et son mécanisme tenant en 340 pièces. Quatre professeurs sont venus installer la structure dernièrement au cœur du pavillon “Doki Doki”. Cela près que le matériel ait été transporté du Findel à Osaka via Cargolux.

La concrétisation de longues heures de cours, de travaux pratiques, de rencontres aussi. Le tout abrité en partie à Esch, au Centre national de formation professionnelle qui a prêté son cadre, ses machines et son expérience aux lycéens impliqués.

Cette réalisation est aussi une belle histoire de transmission. Celle des jeunes découvrant leur futur métier et Georges Linster, le dernier constructeur de pistes de quilles du pays. Le retraité n’a pas hésité à prêter main-forte à l’équipe formée autour de cette initiative luxo-japonaise. Il est vrai qu’avec près de 200 pistes à son actif, il avait déjà un certain savoir-faire…

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