Messieurs, inutiles de faire les durs à cuire en déclarant, torse bombé que les araignées ne vous effraient pas, ou ne vous ont jamais effrayé. Ou que vous n’avez pas frétillé au moindre fourmillement sur votre bras à la lecture du texte.

L’arachnophobie fait partie des peurs les plus répandues dans le monde. Un papier du Huffington Post relayait même une étude selon laquelle, elle serait héréditaire.

Faut-il pour autant écrabouiller à grands coups de semelle de chaussure ou de balais l’araignée qui a tissé sa toile dans le coin du plafond ou celle qui remonte tranquillement votre jambe pendant la bronzette ? La réponse est non.

Dans The Independant, remarqué par le pure player Slate, un entomologiste (spécialiste des insectes), lance un appel contre ces « meurtres » systématiques. « Arrêter de tuer les araignées domestiques », y titre le spécialiste, vantant les vertus des arthropodes.

Des araignées sauteuses domestiquées

Et pour cause, cette peur inexplicable de ces petites bêtes demeure, dans une majorité de cas, infondée. Par leur activité de prédateur, les araignées participent en effet à la propreté de la maison.

Dans leurs toiles, les Steatoda grossa et les araignées de cave, deux des espèces les plus fréquentes dans les espaces domestiques, attrapent une grande quantité de nuisibles. Elles empêchent notamment la prolifération des insectes en tout genre, des mouches et des moustiques. Il est coutume de dire qu’une habitation pleine d’araignées est une habitation saine.

A tel point que certaines populations africaines élèvent des araignées sauteuses qui se nourrissent de moustiques pleins de sang.

Contrairement aux idées reçues, les morsures d’araignées (non, elles ne piquent pas) sont presque toujours bénignes. Seules une minorité de races, qui ne prolifèrent pas sur nos terres, portent un venin susceptible de poser des problèmes de santé aux humains.

Araignées ou moustiques, il faut choisir…