Avec la crise sanitaire, le bien-être général des travailleurs est en déclin. Le constat est que le risque de dépression augmente également.

La part de participants à l’enquête de la CSL présentant un risque élevé de dépression est passée de 8% en 2019 à 11% en 2020.

Enfin, la proportion de salariés dont l’état de bien-être émotionnel est détérioré et qui présentent un risque modéré de dépression est de 21% (19% en 2019).

Désormais, 1 travailleur sur 3 présente un risque de dépression, et plus d’1 salarié sur 10 présente des signes très forts de dépression.

Évolution globale de la prévalence de dépression chez les salariés

Télétravail ou pas : même constat

Selon l’étude, il n’y a pas de différence significative entre les personnes travaillant depuis leur domicile et les autres.

Les professions 

Ce sont les salariés dans les professions élémentaires (24%) mais aussi les dirigeants, cadres de direction, gérants (20%) qui présentent le plus souvent un « risque élevé de dépression ».

Les secteurs d’activité 

Les plus touchés se trouvent dans les « activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien » (16% avec un risque élevé et 27% avec un risque modéré de dépression) et le secteur de la santé humaine et de l’action sociale (15% avec un risque élevé et 30% avec un risque modéré de dépression).

Mais à quel prix ? 

Cette crise change la façon dont les gens travaillent. Le télétravail permet à certaines catégories de salariés de continuer à travailler sans trop de restrictions techniques et de pertes de salaire, et cela au prix d’une pression accrue et du déséquilibre entre vie privée et vie professionnelle.

Des facteurs anxiogènes

Dans tous les cas, l’isolement social mais aussi la peur du coronavirus auront un impact négatif sur la santé mentale et aura un coût psychologique.

Face à des contraintes permanentes, à la peur de la situation et à l’incertitude quant à l’avenir, l’anxiété, la colère et la fatigue créent un environnement qui intensifie la peur du complot, provoque la paranoïa et intensifie diverses addictions.

En effet, lorsque les gens se sentent stressés ou bien s’ennuient, ils ont tendance à augmenter la consommation de produits (alcool, tabac, drogues, sucre …) ou de comportement (jeux d’argent, écrans, etc.).

État de bien-être et niveaux de risque de dépression selon les caractéristiques de la personne

Pas de vaccin contre la détresse ?

Les experts recommandent davantage de dépistage et de surveillance pour traiter le trouble de stress aigu, le trouble de l’anxiété post-traumatique, la dépression et la toxicomanie.

S’il y a un vaccin contre le coronavirus, il n’y a pas de vaccin contre la détresse psychologique. : « C’est pourquoi le gouvernement doit prendre toutes les mesures pour lutter contre cette troisième crise psychologique » précise la note de la CSL.

Un service pour libérer la parole

Afin d’aider les salariés, la CSL propose notamment de prolonger les plateformes de soutien comme https://www.covid19-psy.lu/ après la crise.

 

La CSL édite régulièrement des brochures et des newsletters électroniques qui expliquent les droits des salariés. Vous pouvez consulter gratuitement le site www.csl.lu où vous trouverez une rubrique question-réponse détaillée et expliquée simplement sur vos droits. Pour être informés des actualités et des conférences-débats,  abonnez-vous à la Newsletter de la CSL

Publi rédactionnel réalisé par