7.566 salariés équivalents temps plein “bénéficieront” du chômage partiel en avril. Mais alors que le Comité de conjoncture annonçait avoir accordé ce statut pour 74 entreprises du Luxembourg, une “mauvaise nouvelle” était annoncée par les syndicats OGBL et LCGB ce mercredi 29 mars : la suppression envisagée de 155 postes sur le site dudelangeois d’Husky Technologies.

Il ne s’agit pas là d’une rumeur mais bien d’une information confirmée par la direction de l’entreprise qui compte 1.050 salariés. La réduction des effectifs s’explique par le choix de la maison-mére de se retirer de l’activité des solutions spéciales de système de moulage dans lesquelles l’usine de la ZA Wolser était notamment spécialisée.

Mercredi 5 avril, une réunion se tiendra pour évoquer cette menace. Au tour de la table devrait se retrouver les dirigeants, la délégation du personnel et des représentants des ministères de l’Economie et du Travail. Car du côté syndical, pas question de laisser la situation en l’état à la veille des congés de Pâques.

Un 2ème choc social

«Nous refusons de négocier un éventuel plan social », tape du poing Paul de Araujo. Et le secrétaire syndical LCGB d’expliquer : « Nous demandons primo des informations sur l’état des effectifs (intérimaires, CDD…), secundo la mise en place rapidement d’un Plan de maintien dans l’Emploi ». Pour les deux syndicats, il faut ainsi étudier comment pourrait être réaffectés en interne tout ou partie des 155 personnels menacés de licenciement.

Combien de postes sont ouverts dans l’usine établie au Grand-Duché depuis près d’une quarantaine d’années maintenant ? Y a-t-il des formations à lancer pour permettre à ces employés de rester chez Husky pour d’autres missions ? Quid d’éventuelles mesures de retraite anticipée ? « Là, l’annonce de la direction aux syndicats est tombée une heure avant que l’ensemble de l’entreprise n’en soit informée. Impossible de réagir pour ce qui est bien un choc

Un deuxième choc social même en quelques semaines après les autres doutes pesant sur l’emploi du côté de Dupont Teijin Films (ex Dupont de Nemours) à Contern. Voilà qui fait plutôt désordre alors que la Fédération des industriels luxembourgeois promet un bel avenir à la branche

Ces deux-cas simultanés confortent d’ailleurs OGBL et LCGB de demander les créations de Cellules de reclassement. « Une solution qui peut s’appliquer soit site par site ou bien de façon sectoriel si la situation industrielle venait à se dégrader» , souligne Paul de Araujo. La “solution” ne serait d’ailleurs pas une nouveauté ces “CDR” ayant déjà été d’actualité lors de la crise sidérurgique.

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