Si les dix-huit derniers mois ont été synonymes de pertes d’emplois, de licenciements et de cessations d’activité, en Belgique, de nombreux emplois sont nés de la filière Covid. “La pandémie a impacté tous les métiers et le monde du travail, qui a redéfini ses propres règles“.

Interrogé par nos confrères des dhnet.be, Marc Vandeleene, porte-parole de Manpower explique qu'”On peut réellement parler d’une filière Covid, c’est difficile à chiffrer mais il est certain que des jobs ont été créés ces derniers mois”. 

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Un métier de contact

Parmi les métiers nouveaux, on peut retrouver notamment l’agent de terrain Covid. Gracia Mokabila, 27 ans, témoigne de l’opportunité professionnelle qu’elle a pu saisir avec la crise sanitaire.

Elle est devenue agent de terrain Covid dont la base du métier est de faire notamment du tracing. Elle se déplace beaucoup mais avoue sans ambages : ” Il faut dire que ça fait du bien de répondre aux gens, de les rassurer, on sent que ce contact social est important, on se sent donc utile. Je sens que j’ai contribué à la crise actuelle, on est en plein dedans“.

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Une forte rémunération…

Et niveau salaire, Garcia fait part de sa grande surprise en consultant ses premières fiches de paie. “On parle de 15,19 euros net avec des primes occasionnelles de 35 euros par jour, on peut donc arriver à 3 200 euros, c’était un peu inespéré au départ. Je pensais en tout cas que ça n’allait pas payer aussi bien, la fourchette est comprise entre 2800 et 3200 euros selon nos prestations le week-end”.

Anticiper les prochaines crises sanitaires

Encodage de rendez-vous, de l’enregistrement et de l’inscription dans les bases de données vaccinales, visites des patients, contrôle…Le métier d’agent de terrain Covid est varié. Existera-t-il après la fin de la pandémie ? Selon un expert questionné par les dhnet.be : “Les personnes pourront toujours faire du suivi. Ils pourraient être aussi des relais d’informations afin d’éviter de nouvelles contaminations“.

Selon Benoît Caufriez, directeur d’Acerta Consult (cabinet R.H), “On peut même parler de nouvelles professions et de secteurs qui ont le vent en poupe” notamment des fonctions dans les soins de santé, le coaching bien-être ou l’aide à la personne sont aussi des filières qui ressortent grandies de cette crise : On voit aussi que tout ce qui traite du bien-être, de l’état moral et émotionnel des gens a beaucoup plus d’importance, que ce soit dans le privé ou le public”. 

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