A nouvelle réalité, nouveau vocabulaire. Ainsi quand certains, en pleine pandémie Covid, ont choisi de travailler en distanciel à la campagne, en bord de mer, dans les montagnes pour s’offrir un cadre digne des vacances est né le terme de « workation ». Un mix de “travail” (work) et de “congés” (vacation).

Le virus a replié bagages mais certains télétravailleurs ne sont toujours pas revenus de leur petit paradis. Et d’ailleurs, en divers coins du globe, certaines zones se battent pour attirer ces salariés nomades. En plus des habituels touristes, l’île de Madère au Portugal ouvre ainsi largement les bras à ces “exilés volontaires”. Du soleil, l’Atlantique et un bon wifi : il en faut parfois bien peu pour être heureux au travail…

En 2022, un site spécialisé dans les assurances pour expatriés a même établi le TOP 10 mondial de la workation. Avec en tête Koh Pha Ngan, petite île thaïlandaise jusque-là réputée pour ses fêtes de la pleine lune sur la plage plutôt que pour son cadre de travail !

Mais l’endroit regroupe bien les trois indispensables : coût de la vie relativement bas (loyer, nourriture, services), un faible taux de criminalité, un internet puissant le tout assorti de paysages idylliques. La destination a donc tout pour plaire au-delà des vacanciers et routards.

Toute l’idée dans cette pratique consiste à pouvoir concilier travail et loisirs, effort et détente, investissement professionnel et épanouissement personnel. Des combinaisons bonnes pour le moral des employés et donc -a priori- pour leur efficacité dans les missions confiées.

Attention aux tentations extérieures

Les workations permettent aux salariés de se libérer d’une éventuelle lassitude devant un cadre de travail toujours identique. Loin de la monotonie de la vie de bureau, de la grisaille du pays de son employeur, du cadre étriqué d’un bureau ou trop bruyant d’un open space, disposer d’un lieu de travail beau comme une carte postale apporte un mieux-être incontestable.

Evidemment, tous les métiers ne se prêtent pas à un tel dépaysement. Ni même tous les caractères. Professionnels du marketing, de la création de contenu ou analystes de données pourraient apprécier l’aubaine, à condition d’avoir un esprit autonome et vite apprendre à séquencer vie pro/vie privée malgré les “tentations” extérieures.

Mais, au regard du Code du travail en place au Luxembourg, rien n’implique que le télétravail ne soit une activité à ne faire qu’à son domicile. Toute autre adresse, même lointaine, est donc légalement acceptable dans la mesure où les tâches sont effectuées et le salarié joignable selon les contraintes de son entreprise.

Reste que les salariés recrutés au Grand-Duché, autres qu'indépendants ou free-lances, ne sauraient partir trop longtemps. Résidents come frontaliers doivent se plier aux limites du télétravail en place. A savoir, en matière fiscale : 19 jours pour les recrues habitant en Allemagne, 34 jours pour les Belges ou les Français.

Mais pourquoi ne pas demander à tenter l'expérience d'abord quelques jours, avant de se lancer plus à fond dans ce type de démarche ? Demandez à votre N+1 quelle organisation il souhaiterait mettre en place (horaires, agenda des visio, reporting de l'avancée du travail) et rangez le PC dans la valise, et go !

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