Entre 2018 et 2019, plus de dix banques dont deux d’origine allemande et française ont cessé leur activité sur le territoire luxembourgeois (Source Statec). Un secteur d’activité qui fait face à une compétitivité « sans merci ».

305 salariés à la porte mais un chiffre d’affaires de 5,7 milliards d’euros

Au Grand-Duché, dont la réputation internationale s’est construite autour de la forte activité bancaire, les mauvaises nouvelles partent comme une traînée de poudre. Jeudi 24 octobre 2019, RBC – filiale de l’une des plus grandes banques canadiennes, basée à Esch Belval a annoncé la suppression de 305 postes (sur ses 1.170 employés) d’ici janvier 2020.

Selon le journal Luxembourg Times : « Cette réduction dans ses effectifs luxembourgeois était nécessaire en raison d’une baisse des bénéfices l’an passé et un paysage de plus en plus concurrentiel. » Cette annonce tombe : « alors même que RBC a réalisé un résultat record de 5,7 milliards d’euros et augmenté son chiffre d’affaires dans les services d’actifs au Luxembourg.» En 2013 déjà, l’entreprise avait déjà supprimé 210 emplois au Luxembourg.

Fermeture de 8 banques au Luxembourg

Moins de banques mais plus d’actifs, c’est le constat établi par le Statec dans sa dernière étude sur la conjoncture économique au Luxembourg en octobre 2019. Le licenciement et la fermeture d’organismes bancaires privés traduit une tendance : « Malgré la disparition nette de 8 établissements de crédit entre août 2018 et août 2019, les actifs du secteur ont augmenté de 7,7%.» détaillant que ce sont surtout les banques allemandes et américaines qui ont le plus contribué à la hausse des actifs du secteur entre 2018 et 2019 avec +5,2 points de %.

A quoi doivent faire face les banques ?

D’une part, les principaux revenus des banques ont évolué  en demi-teinte alors que les frais ont continué d’augmenter sous l’effet d’évolution contrastées de quelques établissements. D’autre part, la restructuration du portefeuille de crédits d’un établissement est la principale cause de la baisse de la marge d’intérêts -7,1% au total sur un an.

Au même titre que les autres secteurs, les banques ont l’obligation de revoir leur activité. Et la forte concurrence accélère ce processus d’innovation.

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